Vous souvenez-vous de Footix ? Très moche mascotte officielle de la Coupe du monde 98, elle est devenue le symbole de tous les convertis de la dernière heure. Généralement d'autant plus véhéments que leur culture footballistique est faible, ils connaissent essentiellement le nom du joueur qui porte le numéro 10 («Ah, c'est plus Zidane ?»). Mais heureusement qu'ils existent ! D'abord, s'il est toujours là, c'est parce que, comme l'hirondelle et le printemps, le Footix revient avec les beaux jours. Ceux qui ont connu les basses eaux de 1987-1996 savent de quoi je parle. Grâce au supporteur de circonstances, le supporteur, le vrai, celui qui s'infuse du foot en intraveineuse (L'Equipe, So Foot, BeIn - Canal +, la saison dans les virages, ça chiffre) peut enfin se payer un truc gratos. Plus que les joueurs de l'équipe adverse, plus que le coach qui a plombé la saison avec un 3-5-2, plus que l'arbitre, le Footix est celui dont on aime se moquer. Ça tombe bien : comme il y a du Footix en chacun de nous (que celui qui n'a jamais dit «zlataner» ou injurié ces joueurs trop payés nous jette la première mascotte), il est sain de rire de soi-même. Ce dossier anti-Footix nous est d'ailleurs dédié.