Pour accueillir l’Euro 2016, la France a sorti les grues. Trois des dix stades de la compétition sont flambant neufs (Bordeaux, Lille, Lyon), un est récent (Nice), et quatre autres ont été rénovés plus ou moins en profondeur (Marseille, Saint-Etienne, Lens, Toulouse). S’ajoutent les deux équipements parisiens (Stade de France et Parc des Princes). Donc, place à la fête.
Mais sans vouloir la gâcher, parlons un peu d’argent. 1,5 milliard a été investi dans cette grande remise à niveau alors qu’aucune arène n’a jamais trouvé sa rentabilité, à commencer par le Stade de France, qui engloutit l’argent public depuis vingt ans. Seule exception : le Parc des Princes, à l’équilibre avec un club riche et performant qui joue vingt-cinq à trente fois par an à domicile. Un record et une rareté.
Partout ailleurs, la sous-utilisation est générale. Maxime Barbier, architecte de l'agence Scau qui a construit les stades du Havre et de Valenciennes et rénové le Vélodrome de Marseille - avec extension et nouveau toit - rappelle cette réalité : «Valenciennes et Le Havre sont remplis à moitié et même le Vélodrome n'est pas toujours plein». Pour un équipement dont le prix de revient navigue entre 200 et 400 millions d'euros, c'est fâcheux.
Un stade, c'est l'équation infernale. Soit une ville le paie sur emprunts, et elle a intérêt à avoir un club assez brillant pour remplir un peu les gradins. Soit elle a recours au partenariat public privé comme à Bordeaux, Lille et Nice. La formule peut paraître séduisante car la collectivité ne finance pas l'investissement. C'est Vinci ou Bouygues qui règle cette première mise de fonds et se rembourse ensuite, au prix fort, sur le loyer que verseront la ville et le club. Quittance de Bordeaux : 5 millions par an pour Vinci, dont les trois quarts payés par les Girondins. A Marseille : 12 millions pour Bouygues, dont seulement 3 millions réglés par l'OM. Et si par malheur, le club s'écroule, la ville s'acquittera de la totalité, et pour les trente ans à venir… C'est arrivé au Mans. D'où l'idée d'utiliser les stades pour vendre autre chose que du ballon. «Dans certains pays, explique Maxime Barbier, le temps de présence des spectateurs est deux à trois fois plus long que celui du match». Jean-Michel Aulas, patron de l'Olympique lyonnais, l'a bien compris. Son stade n'est qu'une pièce au milieu d'un vaste complexe comportant aussi des hôtels, un parc d'affaires, une zone de loisirs, un musée du sport. Ce projet privé entend s'équilibrer ainsi, les visiteurs ayant bien des occasions d'ouvrir le porte-monnaie.
Alors, que faire ? «On construit des arènes en béton. Pourquoi ne ferait-on pas au contraire quelque chose de souple, d'adaptable? On a aujourd'hui beaucoup de solutions de gradins démontables», plaide l'architecte Maxime Barbier. En admettant dans la foulée que, sur ce genre de suggestion, «les réactions des milieux sportifs et des élus ne sont pas top».
1 On a une équipe formidable et un moral de champion ! La France va gagner l’Euro. Ce sera la…
A Première fois.
B Deuxième fois.
C Troisième fois.
2 Ce qui nous permettra de brandir bien haut le trophée qui est, au fait…
A Une coupe argentée.
B Une chaussure de foot stylisée en or et argent.
C Une déesse tenant un ballon.
D Un plateau en vermeil.
3 S’ils perdent, les Bleus pourront se consoler en serrant dans leur bras la mascotte de la compétition :
A Un marcassin en short.
B Un poussin bleu.
C Un petit garçon avec une cape.
D Un ballon avec un visage.
4 Qui répond au petit nom de…
A Driblou.
B Goalix.
C Platoche.
D Super Victor.
5 Sinon, l’Euro a un hymne officiel. Il a été composé par :
A Beethoven (L'hymne à la joie).
B Shakira (This Time for Europa).
C David Guetta (This time's for you).
D Amir (Forever together and butter).
6 Et l’équipe de France a choisi sa chanson fétiche…
A I was made for lovin' you, my team, de Skip The Use.
B I will survive again, de Gloria Gaynor.
C If you wanna be my winner, des Spice Girls.
D N'oubliez pas, de Lisa Angell.
7 Un grand spectacle est prévu au Champ-de-Mars ce jeudi soir pour l’ouverture. On y verra notamment :
A Des éléphants.
B Mireille Mathieu.
C Louane.
D Une chorale de petits Suisses.
8 Un peu de culture… Que s’est-il passé en 1848 à Cambridge ?
A Le premier Euro (avec l’Angleterre, le pays de Galles, l’Ecosse et la France).
B Les premiers règlements de jeu écrits du football.
C La couleur noire fut choisie pour les arbitres (à l’origine des prêtres catholiques).
9 On oublie un peu l’Europe. Un match de troisième division argentine en 2014 entre le Deportivo Roca et Cipolletti, cela donne à la fin…
A 12 expulsions.
B 26 à 2.
C Huit morts.
D L’irruption d’un troupeau de vaches sur le terrain.
10 31-0. C’est le record du plus grand écart de buts lors d’un match international… Il s’agissait de :
A Angleterre-Malouines.
B Australie-Samoa.
C Italie-Malte.
11 Bon, si on ne gagne pas cette année, ce sera en 2020. Le prochain Euro se déroulera :
A En Angleterre (s’ils sont encore dans l’Europe).
B Il n’y aura pas d’Euro en 2020, pour cause de Mondial décalé.
C En Turquie.
D Dans treize villes de treize pays différents.
Réponses : 1. C (1984 et 2000) ; 2 . A ; 3. C ; 4. D ; 5. C ; 6.A ; 7. C ; 8. B ; 9. A ; 10. B ; 11. D.