La fan-zone du Champs-de-Mars à Paris est top calibrée pour l’ambiance : McDo surdimensionné, Carlsberg à gogo, Coca idem, camions à pizza. Plus l’écran géant qui crache du feu de Dieu. On peut suivre le match adossé à l’Ecole militaire (pour info, dix minutes de marche entre les deux…). Mais voilà, pour l’ambiance, la fan-zone a besoin que le match y mette du sien. Les supporteurs, eux, ont prouvé qu’il étaient là : ils ont un peu sifflé l’hymne roumain (mais pas longtemps, hein), ils ont beuglé «la Marseillaise», bref, après un menu double Mac et une pinte, tout le monde était chaud bouillant.

Sauf que sur l’écran, en cette première mi-temps, ça peine. Plus les minutes passent, plus les faces s’allongent et le silence se fait. Enfin, ici, parce que de la sono, sortent les cris du public du Stade de France. Etrange. Heureusement que la seconde mi-temps démarre avec un but de l’équipe de France, ça aide les mâchoires à se desserrer. Mais le but roumain provoque les trépignements des supporteurs roumains massés devant l’écran et à nouveau, chez les autres, des faces de carême.

Il faudra le but de fin de match de Dimitri Payet pour faire ranimer la fan-zone.

La foule est beaucoup moins nombreuse que la veille pour le concert de David Guetta. Au Superstore de l'UEFA (85 euros le maillot, 1000 mètres carrés), le responsable n'est pas mécontent de sa soirée.