Pas d'ambiance de lendemain de fête dans le sillage de la sélection tricolore ce week-end, à la suite du succès (2-1) des Bleus face à la Roumanie en ouverture de l'Euro vendredi. «La bouche pâteuse, du mal à déglutir…» Ça, c'était avant le match face aux Roumains, le trouillomètre à zéro ainsi décrit par l'attaquant Olivier Giroud qui n'a pas caché que le succès initial des Bleus était de l'ordre du «soulagement». Quant au fond de sauce, il fait débat. Belles nuances du défenseur Adil Rami, quand il lui fut demandé - on s'est dévoué - si les difficultés organisationnelles tricolores, notamment au milieu de terrain où Paul Pogba n'arrive pas à s'insérer dans les circuits de progression du ballon, ne condamneraient pas l'équipe de France à ne vivre qu'à travers les exploits personnels des uns et des autres - ou à mourir : «En termes d'état d'esprit, on est là collectivement. Même dans les temps faibles et la difficulté, on est restés soudés, on s'est battus comme des hommes. Après, c'est un exploit individuel [une frappe en pleine lucarne de Dimitri Payet à la 89e minute, ndlr] qui nous a sortis de ce petit match nul, c'est vrai.» Samuel Lobé, ancien joueur, consultant pour BeIn Sports et Europe 1 : «Aujourd'hui, c'est un peu un exploit personnel ou rien, oui. Après, il y a de tels joueurs… Tu ne peux pas te dire "c'est bon, il y a 0-0, je peux aller aux toilettes et prendre mon temps." Ça peut s'emballer n'importe quand, tu reviens ils sont à 3-0.» La suite du show mercredi contre l'Albanie à Marseille.
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Pour les Bleus, la frousse aux trousses
publié le 12 juin 2016 à 20h31
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