Menu
Libération
A chaud

Les athlètes russes privés des JO de Rio

La fédération internationale d'athlétisme a maintenu la suspension de la fédération russe.
La demi-fondeuse Mariya Savinova, symbole du dopage russe, lors des Mondiaux de Moscou, le 18 août 2013. (Photo Kirill Kudryavtsev. AFP)
publié le 17 juin 2016 à 17h32

Aucune indulgence. La Fédération internationale d'athlétisme a décidé de maintenir la suspension de la Fédération russe (Araf), au centre d'un énorme scandale de dopage et de corruption.  Elle aurait pu choisir de ne suspendre que les athlètes ayant fait l'objet d'un contrôle positif, et autoriser les autres à s'aligner sous la bannière olympique aux Jeux de Rio, cet été. Mais elle a choisi de frapper large et fort. Aucun athlète russe ne devrait donc faire le voyage. Le ministère des Sports, l'a confirmé dans un communiqué: «Les résultats du vote des membres du conseil de l'IAAF ont créé une situation sans précédent: les athlètes russes ne pourront pas participer aux XXXIe jeux Olympiques 2016 à Rio», a indiqué le ministère dans un communiqué, se disant «très déçu» par cette décision de la Fédération internationale. Le ministre, Vitali Moutko, a prévenu que son pays réagirait.

Avec cette décision, c’est un géant de l’athlétisme, la deuxième nation de ce sport aux JO de Londres 2012, qui sera donc absente sur le tartan du stade olympique de Rio. Cette décision ouvre la voie à une cascades d'action en justice de la part d'athlètes russes n'ayant jamais été contrôlés positifs. La double championne olympique de saut à la perche Yelena Isinbayeva, qui espérait finir sa carrière en beauté à Rio, a d’ores et déjà annoncé qu’elle porterait plainte devant les tribunaux, devant «une cour des droits de l’Homme», sans autre précision.

Yulia Stepanova, la lanceuse d’alerte russe à l’origine des révélations sur ce scandale de dopage dans l’athlétisme russe via ses aveux dans un documentaire de la télévision allemande ARD en décembre 2014, pourrait elle  être autorisée à participer aux jeux.

La présence d'athlètes russes à Rio pourrait être tranchée mardi à l'occasion d'un session du Comité international olympique. Il pourrait décider d'accepter aux JO les athlètes russes, jamais impliqués dans des affaires de dopage. Le cas échéant, ils s'aligneraient à Rio sous la bannière olympique.

L’Araf a été suspendue dès novembre par l’IAAF, après un rapport de l’Agence mondiale antidopage accusant la Russie d’avoir organisé un vaste système de dopage dont de nombreux athlètes russes auraient bénéficié. Le président russe Vladimir Poutine a balayé vendredi ces accusations, martelant que son pays ne disposait pas de programme «de dopage organisé par l’Etat».