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Libération
L'étape

Dans les Pyrénées, Cummings gagne et Pinot dévisse

Tour de France 2016dossier
Le Britannique s’est imposé en solitaire ce vendredi au lac de Payolle. Le Français, lui, a perdu près de trois minutes.
publié le 8 juillet 2016 à 18h21
(mis à jour le 8 juillet 2016 à 18h36)

Il n’a jamais autant gagné que cette année. Le Britannique Steve Cummings, 35 ans, s’est imposé en solitaire ce vendredi au lac de Payolle, lors de la première étape pyrénéenne. Le coureur de la formation sud-africaine Dimension Data a largué ses compagnons d’échappée avant même le col d’Aspin, puis a creusé l’écart tout au long de la montée, au point de rejeter l’Italien Nibali (Astana), vainqueur du Tour en 2014 et membre du groupe de 29 fuyards, à plus de deux minutes sur la ligne d’arrivée.

Thibaut Pinot, dix ans de moins que Cummings, a lui complètement explosé dans le peloton des favoris. Le Français de la FDJ débourse 2'46'' à ses rivaux pour le classement général. Devant le bus de son équipe, Pinot se montre dépité : «C'est toute une saison qui s'envole en poussières ou presque, explique-t-il. Déjà l'étape du Lioran (mercredi) ne m'avait pas rassuré. Je pensais que tout le monde était à fond, comme moi, mais en fait j'étais tout seul. Je suis assommé. Il va falloir retrouver des objectifs, réfléchir.» L'an passé, à la Pierre-Saint-Martin, Pinot avait déjà connu la même défaillance. L'histoire bafouille. «Dès la première étape de montagne, l'objectif est mort, glisse le coureur. Je n'ai pas le niveau pour suivre les meilleurs, c'est tout. Dès qu'il fait chaud, ça marche pas.»

Dans l'encadrement de la FDJ, c'est la même incompréhension. L'équipe a beaucoup misé sur Pinot, qu'elle vient de prolonger pour deux ans, en revoyant son salaire (alors inférieur à un million d'euros par an) à la hausse. Marc Madiot, le manager, reconnaît qu'il y a un «souci». Mais il ne saurait dire lequel. «Thibaut est en-dessous de ce qu'il a fait toute la saison. Il n'est même pas à un niveau moyen pour lui», juge-t-il. L'objectif, désormais, est de trouver l'origine du mal. Compliqué, alors que les coureurs abordent ce week-end les deux gros morceaux des Pyrénées. «Si la forme est comme aujourd'hui, il n'y aura pas de surprise», prévient Pinot. Quant au Belge Van Avermaet, toujours en jaune, il pourrait bien devoir abandonner son maillot de leader.