C’est bien beau les JO de Rio, mais ce week-end, c’est du côté de la France que ça se passe. La Ligue 1 fait son grand retour, avec ses nouveaux visages, ses histoires insolites et ses nouvelles règles… Et si d’aucuns disent que le championnat s’est encore affaibli cet été, eh bien c’est faux ! Même si l'identité du champion fait chaque année un peu moins mystère, on peut quand même faire plus que jeter un oeil au championnat de France. Pourquoi ?
Parce que Lyon va quand même essayer…
Après sa prestation manquée lors du trophée des champions (défaite 4-1 contre le PSG), l’OL va vouloir se reprendre et confirmer sa deuxième place de l’an dernier en réduisant l’écart qui le sépare des Parisiens. Le club rhodanien va ainsi tenter de rester invaincu au Parc OL, son nouveau stade, dans lequel il a joué huit matchs pour six victoires et deux nuls. Les supporters pourront aussi reprofiter de leur duo fétiche, Lacazette-Fékir, ce dernier étant de retour après une rupture des ligaments croisés qui l’a éloigné des terrains quasi toute la saison dernière. Ça promet donc des étincelles. Même si la révélation de l’Euro, Samuel Umtiti, est partie, quelques belles recrues ont signé, comme Nicolas N’Koulou ou le jeune espoir argentin Emmanuel Mammana. On s’attend donc à quelques (très) bons matchs pour émoustiller le public, des tweets et des déclarations assassines de Jean-Michel Aulas, le président du club, pour faire le buzz.
Pour l’attaque de l’OM, le trio CGT
On connaissait l’attaque magique du Barça avec Messi, Suarez et Neymar (MSN) et celle du Real avec Bale, Benzema et Cristiano Ronaldo (BBC). Mais cette année, le vrai trio de feu sera celui de l’OM : Cabella, Gomis, Thauvin (CGT).
Plus sérieusement, suivre le club olympien cette saison sera carrément cool. Nouveau président, nouvel organigramme, nouveau staff et pas mal de nouvelles recrues… Après la saison hallucinante de l’an dernier – marquée par le départ de Marcelo Bielsa après la première journée, le feuilleton du licenciement de Michel et une série de tristes performances au Vélodrome où le club n’a gagné que trois matchs –, on a hâte de voir les nouveaux épisodes de «Mélodrame sur la Canebière». Florian s’entendra-t-il avec Bafétimbi ? Combien de temps Franck Passi tiendra-t-il ? On a hâte !
Pour les nouvelles règles de relégation-promotion
La Ligue de football professionnel (LFP) a trouvé l'astuce pour rendre un peu plus palpitant le bas de tableau. Même si Toulouse et Pascal Dupraz s'en chargeaient déjà plutôt pas mal. Désormais, place au système «2+1». Le 18e (sur 20) de Ligue 1 ne sera donc plus automatiquement relégué. Il aura une chance supplémentaire de se sauver lors d'une confrontation aller-retour contre le 3e de Ligue 2, qui aura lieu après la 38e journée. Un nouveau format très bon pour l'audimat, certes, mais cruel pour les clubs de Ligue 2.
Parce qu’il y pas mal de «nouveaux» coachs
Il y a d'abord les nouveaux qui sont tout nouveaux. Comme Unaï Emery, celui du PSG, qui arrive du FC Séville auréolé de trois titres en Europa League. Evidemment les premiers échos le concernant sont ultrapositifs : «Investi, proche des joueurs…» (bref le PSG sera encore champion, qu'Emery fasse mieux ou moins bien que Laurent Blanc). Il y a aussi Lucien Favre, qui tentera d'imposer la «Deutsche Qualität» du côté de l'Allianz Riviera de Nice, lui qui a très bien réussi au Borussia Mönchengladbach avant de prendre en main les Aiglons.
Et puis il y a les nouveaux un peu moins nouveaux, qui jouent aux chaises musicales. Comme Antoine Kombouaré qui a quitté Lens pour Guingamp, dont l’entraîneur Jocelyn Gourvennec est parti à Bordeaux. René Girard, qui avait quitté Lille l’an dernier arrive, lui, sur le banc de Nantes, dont l’ex-entraîneur Michel der Zakarian est parti s’asseoir sur celui de Reims en Ligue 2. Et enfin il y a Christian Gourcuff, de retour en France après un CDD à la tête de la sélection algérienne.
Parce que Gourcuff père et fils sont réunis
Christian prend donnc la tête du Stade Rennais. Et il y retrouvera son fils Yoann. Ce pourrait être la belle histoire de l’année. Depuis son passage à Lyon, Yoann Gourcuff n’a jamais réitéré les performances qu’il avait réalisées à Bordeaux entre 2008 et 2010.
Mais attention, le duo devra se méfier. En effet, la dernière saga familiale de Ligue 1 ne s'est pas très bien terminée. C'était à Nice où Claude Puel avait lancé ses deux fils Grégoire et Paulin. Le premier était régulièrement titulaire malgré des performances jugées décevantes par le public. Il a donc été pris en grippe, au point de devenir la tête de turc des supporters. Il a finalement dû quitter le club par la petite porte en janvier direction Le Havre, en Ligue 2. Marqué par cet épisode, Claude Puel est lui aussi parti, à Southampton en Angleterre.
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Pour les recrues du PSG…
Fini le bling-bling. Fini Zlatan. Place à une nouvelle ère. Cette année le PSG a misé sur des joueurs moins clinquants mais capables de serrer les dents. Emblème de cette nouvelle stratégie : le milieu de terrain polonais Grzegorz Krychowiak. Pas le plus doué techniquement, mais pas non plus du genre à se laisser marcher sur les pieds, il aura pour mission de terrasser les stars adverses, lui qui était déjà un homme de base d'Unaï Emery à Séville. En attaque, Ben Arfa et Jesé devront prendre le relais d'Ibrahimovic. Alors qu'en défense, le Belge Thomas Meunier sera chargé d'épauler Serge Aurier (en cas de coup de fatigue… ou de nouvelle frasque). Avec cet effectif en partie renouvelé, l'objectif est évidemment d'être champion de France de Ligue 1, mais surtout d'aller chercher un meilleur résultat en Ligue des Champions, où le PSG bute inlassablement en quarts de finale.
Pour suivre les champions d’Europe U19
Petit aperçu du talent de Mbappé
Fraîchement vainqueurs de l'Euro des moins de 19 ans, plusieurs «bleuets» devraient avoir leur chance en Ligue 1. On pourra certainement apercevoir les prometteurs Ludovic Blas (Guingamp), Lucas Tousart (Lyon) ou Christ-Emmanuel Maouassa (Nancy). Jean-Kevin Augustin, la star de l'équipe de France U19 devrait, lui, grappiller un peu de temps de jeu au PSG. De même que la révélation Kylian Mbappé, qui pourra espérer quelques titularisations du côté de Monaco. Enfin, le taulier de la défense Issa Diop est, lui, déjà un titulaire important à Toulouse.
Pour voir Dupraz donner une nouvelle ampleur au TFC
Toulouse, justement… On a quitté les Violets lors de la 38e journée et un match mémorable à Angers. Après s'être sauvés de la relégation au bout de la saison, les Toulousains espèrent que le miracle Dupraz continuera de faire effet cette saison. Du coup, le club de la ville rose cultive les bonnes ondes. Toujours très habile en com, Toulouse s'appelle donc désormais «Towin FC» sur les réseaux sociaux. Et il y a dix bonnes raisons à ça.
Les 10 bonnes raisons de se rebaptiser le #TowinFC 💪😈👊
— Toulouse FC (@ToulouseFC) August 9, 2016
→ https://t.co/9YoCFKVycw pic.twitter.com/F0cR2pbSIV
Parce que Jérémy «Van Gogh» Ménez est de retour…
Et qu’il va essayer de s’inscrire dans les pas d’Hatem Ben Arfa, qui a littéralement explosé lors de son retour en Ligue 1 l’an dernier (à Nice), au point de signer cette saison à Paris, où il sera champion de France en mai prochain. Pour Jérémy Ménez les débuts sont en revanche un peu plus compliqués. Lors de son tout premier match avec les Girondins (en amical contre Lorient), il s’est fait marcher sur la tête par Didier Ndong. Bilan, une oreille coupée en deux. Mais ça ne le rendra que plus aérodynamique. Et donc meilleur.
Parce qu’on va revoir les derbys de l’Est
Avec les promus Nancy et Metz, l’Est de la France sera joliment représenté dans l’élite. En attendant Strasbourg, enfin de retour en Ligue 2 cette saison et qui pourrait bien remonter en Ligue 1 l’an prochain.
Bonus : Parce qu’il y aura forcément un joueur surprise (et peut-être même qu’il viendra de Caen)
Après Nabil Fékir et N’Golo Kanté en 2014-2015 ou bien Ousmane Dembélé en 2015-2016, il y aura forcément une nouvelle pépite qui émergera cette saison.
Elle sera peut-être à chercher du côté du stade Malherbe. Qui sait, il n’est peut-être pas trop tard pour Ronny Rodelin, attaquant caennais… 26 ans, c’est pas si vieux. Une quinzaine de buts et à lui la gloire. Avec l’argent qu’ont désormais les clubs anglais, pas de doute que West Ham ou Crystal Palace n’auront aucun problème à lâcher 40 millions d'euros.