Deux mois après avoir perdu la finale de l'Euro face au Portugal (oui, cette rencontre a malheureusement bien eu lieu), l'équipe de France entame sa campagne de qualifications pour le Mondial 2018 ce mardi soir, en Biélorussie (20h45 à Borisov). Les Bleus ont dix matchs pour espérer voir la Russie dans deux ans, mais les places sont chères.
De l’Euro à 24 au Mondial à 13
Il fallait presque le faire exprès pour ne pas se qualifier pour l'Euro, généreusement élargi à 24 équipes. Le chemin vers la Coupe du monde 2018 est autrement plus délicat. «Seules» treize des 32 équipes qui s'affronteront en Russie seront européennes. Les 54 sélections du Vieux continent ont donc été réparties en neuf groupes de six. Le premier de chaque groupe aura son billet pour la Russie ; quant aux huit meilleurs deuxièmes (sur neuf, donc), ils s'affronteront dans un barrage pour obtenir les quatre dernières places. Traduction : mieux vaut terminer premier.
Les Pays-Bas et la Suède, adversaires numéro 1
Passée par le trou de souris des barrages lors des deux dernières qualifications mondiales (la main de Thierry Henry contre l’Irlande pour l’édition 2010, le 3-0 miraculeux contre l’Ukraine quatre ans plus tard) il serait de bon ton pour l’équipe de France, désormais auréolée de sa finale européenne, de s’assurer une campagne de qualifications plus simple. Placés dans le chapeau 2 lors du tirage au sort des poules, les Bleus ont eu la chance de tomber sur la seule tête de série pas qualifiée pour l’Euro. Le problème c’est qu’il s’agit des Pays-Bas, troisième du Mondial 2014 et forcément revancharde après avoir raté sa première grande compétition internationale depuis 2002. Les autres adversaires ? Décevante à l’Euro et désormais privée de Zlatan Ibrahimovic, la Suède semble partir de plus loin. La Bulgarie est en éternelle reconstruction depuis l’âge d’or de 1994, la Biélorussie n’a jamais réussi à se qualifier pour quoi que ce soit et le Luxembourg ne compte qu’une poignée de joueurs professionnels.
Un calendrier compliqué
Bien sûr, il est (à peu près) le même pour tout le monde, mais le calendrier de ces éliminatoires n'est quand même pas spécialement favorable aux Bleus. Ils devront notamment gérer un déplacement pas évident en Suède le 9 juin 2017, soit au crépuscule de la saison, quand les joueurs sont carbonisés et mentalement déjà en vacances – le même jour, les Pays-Bas n'auront que le Luxembourg à se coltiner… Puis, le 31 août, ce sera un peu l'inverse : un France-Pays-Bas probablement décisif pour la qualification dès le tout début de saison.
Le calendrier complet des Bleus (groupe A) :
Mardi 6 septembre : Biélorussie-France ; Vendredi 7 octobre : France-Bulgarie ; Lundi 10 octobre : Pays-Bas-France ; Vendredi 11 novembre : France-Suède ; Samedi 25 mars 2017 ; Luxembourg-France ; Vendredi 9 juin : Suède-France ; Jeudi 31 août : France-Pays-Bas ; Dimanche 3 septembre ; France-Luxembourg / Samedi 7 octobre ; Bulgarie-France ; Mardi 10 octobre : France-Biélorussie.
Pas de groupe de la mort
Placée dans le groupe A, la France peut se dire que ça aurait pu être pire en regardant les autres poules, même si on peinerait à désigner un «groupe de la mort». Les champions d'Europe portugais ne seront pourtant pas à l'abri d'une mauvaise surprise dans le groupe B, où se trouvent aussi deux huitièmes de finaliste du récent Euro, la Suisse et la Hongrie. Déboulonnée de son trône européen par l'Italie lors d'un huitième de finale dont l'on se souviendra longtemps, l'Espagne retrouve son bourreau dans le groupe G. Les groupes D (avec principalement : Galles, Autriche, Serbie, Irlande), F (Angleterre, Slovaquie, Slovénie, Ecosse) et I (Croatie, Islande, Ukraine, Turquie) paraissent les plus équilibrés, le E (Roumanie, Danemark, Pologne) le plus faible. Quant à l'Allemagne (Tchéquie, Norvège, Irlande du Nord) et la Belgique (Bosnie, Grèce), elles semblent sans rivales dans les poules C et H.