Serait-ce la fin d'une séquence commencée en 2010 au Parc des princes ? Jeudi, après un entretien entre le préfet de police de Paris, Michel Cadot, et le président du Paris-SG, Nasser al-Khelaïfi, un communiqué a annoncé que la préfecture avait «pris acte» du retour dans le stade du club parisien de 150 ultras, ses fans les plus actifs (à ne pas confondre avec les hooligans). Et dès ce samedi, pour la réception de Bordeaux. Un succès pour le Collectif ultras Paris, ainsi autorisé à se réunir en tribune Auteuil. En 2010, pourtant, le plan Leproux (du nom du président du PSG d'alors) avait signé la dissolution des groupes ultras parisiens, quelques mois après la mort de Yann Lorence, le 28 février, dans une bagarre entre supporteurs du virage Auteuil et du kop de Boulogne.
Certes, les heurts avaient disparu. Mais l'ambiance dans le stade également. Car, loin d'avoir ciblé les quelques éléments les plus violents, ce plan avait annulé sans discernement l'abonnement de quelque 15 000 fans occupant les tribunes populaires. Depuis, Al-Khelaïfi poussait pour leur retour malgré les réticences du directeur de la sécurité du club, Jean-Philippe d'Hallivillée, grand artisan de la politique anti-ultras au PSG, et de la préfecture. Laquelle, avant même le premier match, menace : «En cas d'incidents constatés, la préfecture de police s'opposera à la poursuite de cette présence des ultras au sein du Parc des princes.» Pour James, de l'Association de défense et d'assistance juridique des interdits du stade, «ce n'est pas un retour des ultras mais le début d'un processus de discussion». Rien n'est joué, donc.