Les repères et, au-delà, l'attachement : difficile pour les joueurs de se situer dans un monde du football aussi féroce et instable, où chacun est soumis à une concurrence interne intense (pour un joueur aligné en match, deux sont écartés) et où on peut techniquement changer d'employeur et d'équipe tous les six mois, au fil des marchés des transferts. On a demandé à quatre joueurs du Sporting Club de Bastia, qui reçoit l'Olympique de Marseille mercredi à Furiani dans le cadre de la 19e journée de Ligue 1, sur quels ressorts ils s'appuyaient pour mener leur carrière dans la jungle mondialisée du foot de haut niveau. En variant les profils.
Le Guinéen Sadio Diallo est un authentique artiste du ballon, souffrant parfois d’éclipses mais sidérant bon nombre de coéquipiers et d’adversaires dans ses grands soirs. Yannick Cahuzac, lui, est l’emblème contemporain du football corse, vecteur identitaire ayant dû accepter puis digérer ce statut très particulier. Le défenseur suédois Pierre Bengtsson ressemble par bien des points à un modèle taillé depuis ses débuts pour l’export, travailleur, discret, ne se posant jamais de questions inutiles et sachant se faire très rapidement apprécier de ses entraîneurs et coéquipiers. Enfin, Gaël Danic, buteur samedi dernier lors de la victoire corse à Rennes (2-1), est une manière d’anomalie dans un football français obsédé par les grands gabarits et l’efficacité dans les duels, son style fin et technique étant quelque peu revenu en cour dans les hautes instances du football français depuis quelques saisons.
Chacun a vu la problématique des repères de manières différentes, l’un axant ses réponses sur la compréhension au long cours quand l’autre exprimait sa gratitude envers un club qui l’a sorti de la rue, presque littéralement d’ailleurs.
La 19e journée de L1
Mercredi, 20 h 50 :Bastia-Marseille, Bordeaux-Nice, Dijon-Toulouse, Saint-Etienne - Nancy, Paris-SG - Lorient, Metz-Guingamp, Monaco-Caen, Nantes-Montpellier, Lyon-Angers, Lille-Rennes.