«J’ai fait Supélec, l’Ecole supérieure d’électricité, j’ai failli faire Polytechnique mais je suis parti travailler en Australie. J’étais chargé d’un audit pour Bolloré qui venait de racheter l’armateur Delmas-Vieljeux. Je faisais partie des jeunes loups dont il s’est servi pour écrémer la boîte. Mais j’ai pété un boulon là-bas. Bolloré voulait me faire revenir mais j’adorais le pays, alors j’ai fait un mariage blanc avec une fille croisée à Bondi Beach. On m’a dénoncé et j’ai été expulsé en France, où j’ai rencontré Laurent Bourgnon.
«Aujourd’hui, je suis chef d’entreprise. On est onze, dont trois ingénieurs en formation par alternance. On mène des projets scientifiques, on dépose des brevets et on crée des structures dans lesquelles on a des parts. On a créé un capteur cinq axes qui mesure la dérive du bateau et en déduit les courants, qu’on loue à l’Ifremer. On travaille aussi sur un algorithme pour tenter de concurrencer Google.»