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Chiffres

Foot: Manchester United redevient le club le plus riche du monde

Dans son 20e rapport annuel Football Money League, le cabinet Deloitte dresse le profil des clubs au chiffre d'affaires les plus élevés.
L'équipe de Manchester United, la plus riche de la planète, ici victorieuse de Hull City, le 10 janvier à Old Trafford (Photo Oli SCARFF . AFP)
publié le 19 janvier 2017 à 17h44

Dans un rapport publié jeudi dernier, l'UEFA se félicitait des bienfaits de son fair-play financier. Pour autant, le document mettait également en avant des inégalités croissantes entre les plus grands clubs et l'immense majorité. Aujourd'hui, c'est au tour du cabinet Deloitte de publier pour la vingtième fois son rapport annuel Football Money League qui corrobore d'une certaine manière les données de l'UEFA. On constate ainsi que le podium des clubs aux revenus les plus élevés pour la saison 2015/2016 est le même que celui de la saison 1996/1997 à savoir Manchester United, le FC Barcelone et le Real Madrid. Exception faite que la saison dernière, ces trois clubs ont généré 7 fois plus de revenus qu'il y a 20 ans.  Ce parallèle entre deux décennies d'écart témoigne de l'immobilisme de la hiérarchie européenne comme nous l'expliquait Pierre Rondeau (Football Stratégie). Retour sur quelques chiffres marquants.

572 millions d'euros 

C’est l’écart de chiffre d'affaires du premier club du top 20 entre les saisons 1996/1997 et 2015/2016. Il y a 20 ans, Manchester United générait 88 millions de livres (117 millions d'euros aux taux de change actuel) contre près de 689 millions d'euros l'année dernière. Cela représente une augmentation de 480% du revenu en 20 ans !

 11 ans 

Malgré une hausse de ses revenus de 7% par rapport à la saison précédente, le Real Madrid a été éjecté de la première place du classement Football Money League pour la première fois depuis 11 ans. C'est Manchester United qui détrône le club de la Maison Blanche.

100 millions d'euros

Malgré une saison 2015/2016 mitigée, Manchester United a connu une croissance phénoménale grâce à ses recettes commerciales (parrainages, ventes de maillots ou objets divers labellisés Man U) qui ont augmenté de 100 millions d'euros par rapport à la saison précédente. Le merchandising et le sponsoring représentent 53% de la totalité de ses revenus contre 20% pour la billeterie et 27% pour les droits télés malgré leur nette augmentation en Première League.

8

Le nombre d'équipes anglaises présentes dans le top 20 des clubs les plus riches plus élevés. L'Angleterre est la nation la mieux représentée dans ce classement devant l'Italie (4 clubs), l'Espagne et l'Allemagne (3 clubs) et la France et la Russie (1 club).

74 %

La part des revenus de Leicester City pour la saison 2015/2016 provenant des droits télés contre seulement 17% pour les recettes commerciales et à peine 9% pour la billeterie. Grâce à son titre obtenu en Premiere League, le club anglais a notamment connu une croissance de son chiffre d'affaires de l'ordre de 23%. Un chiffre qui n'a été  atteint que par Manchester United, le Bayern Munich et l'Atlético Madrid.

135 %

Soit l'augmentation du revenu annuel du Paris Saint-Germain entre 2012 et 2016, passé de 221 millions d'euros à 521 millions d'euros.  Paris est le seul club français du top 20 cette année malgré sa sortie du top 5 (4e en 2016). Le club de la capitale n'est également plus l'équipe dont les revenus commerciaux sont les plus élevés (cette première place était due au contrat avec l'Autorité du tourisme qatari, qui apparaissait comme un injection de fonds déguisés de la part du propriétaire du club). C'est désormais Manchester United qui a ce privilège (363,8 millions d'euros de revenus commerciaux pour le club anglais contre 305 millions d'euros pour les Parisiens). 

10 

Avec sa 10e position au classement, la Juventus Turin a atteint la position la plus basse de l'histoire du classement de Football Money League pour le premier club italien en terme de revenu. 

Dans son rapport, Deloitte met en avant la domination des clubs des 5 grands championnats (Angleterre, Espagne, Allemagne, Italie, France) notamment sur les années les plus récentes. Cette domination reflète selon le cabinet une polarisation croissante des revenues dans le monde du football.