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Libération

Open 13 : Tsonga brille à Marseille

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publié le 26 février 2017 à 20h46

On n'arrête plus Jo-Wilfried Tsonga. Après Rotterdam la semaine dernière, il a remporté son deuxième tournoi d'affilée dimanche à Marseille, en dominant en finale son compatriote Lucas Pouille en deux sets, 6-4, 6-4. Un titre qui va lui permettre de grimper à la 7e place mondiale dès lundi, lui qui était sorti du top 10 en août.

Comme toujours en tennis, la machine à statistiques a craché ses infos : en remportant son 14e trophée (pour 11 finales perdues), Jo-Wilfried Tsonga rejoint Richard Gasquet à la deuxième place des joueurs les plus titrés (qualitativement, il se situe au-dessus du Biterrois car lui n'a pas gagné que des ATP 250, la catégorie la plus basse, mais aussi deux ATP 500 et deux Masters 1000). Il pointe maintenant à 9 longueurs de Noah. Cela faisait quinze ans, depuis Paul-Henri Mathieu, qu'un Français n'avait pas gagné deux tournois coup sur coup.

Pour autant, tout ça ne fait pas de Tsonga une légende de son sport. Certes, il est un joueur brillant, mais qui quittera vraisemblablement le tennis- il a 31 ans - sur des points d’interrogation : est-ce que ça existe, des sportifs qui n’ont pas le palmarès que leur talent aurait mérité ? Ne laissera-t-il, lui ou Gasquet ou Monfils, que l’impression de ne pas avoir tout donné (investissement, travail, conditions d’entraînement…) pour atteindre le très très haut niveau ?

Des efforts et une méthode que Lucas Pouille semble, lui, avoir consentis. Bon, il a pris une grosse tôle à Marseille contre un Tsonga en pleine possession de ses moyens physiques (c’est rare) et en feu au service. Le tennis français est-il condamné aux (dés)illusions ? Photo AP