La «fusion» du Stade français et du Racing 92 ? Officiellement, l'équipe de France a d'autres chacals à fouetter, à l'heure de clore l'édition 2017 du Tournoi des six nations : le match ce samedi contre le pays de Galles pompe toutes les attentions. «Je vais vous décevoir, mais je ne vais pas m'exprimer sur le sujet», évacuait jeudi le sélectionneur Guy Novès. Soit… Il est vrai que les Bleus, y compris Rabah Slimani, joueur du Stade français, qui a déjà sauvé son avenir en décembre (il évoluera à Clermont à la rentrée), espèrent ne pas perdre au Stade de France. Du moins pas trop lourdement. Une défaite par 15 points d'écart ou plus reléguerait la France au-delà de la 8e place au classement mondial et devrait la faire tomber dans un «groupe de la mort» au Mondial 2019, au Japon (tirage au sort des 4 poules de 5 équipes le 10 mai à Kyoto).
Comme d'habitude, pour que le sort n'envoie pas les meilleures équipes s'étriper dès la phase de poule, elles seront réparties dans 5 chapeaux en fonction de leur rang au classement mondial. Dans le chapeau 1, figurent les quatre premières (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Australie, Irlande), dans le chapeau 2, les pays classés de 5 à 8 (dont la France) et ainsi de suite jusqu'à la 20e place. Chaque poule accueillera une équipe de chacun des 5 chapeaux. Autant dire que la France a intérêt à rester où elle est, sinon elle risquerait de se retrouver dans un groupe avec, par exemple, les Néo-zélandais et les Sud-Africains. Une très mauvaise compagnie, sachant que seules les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les quarts.
Une nouvelle fois, Novès botte en touche sur ce qui constitue une préoccupation majeure : «Le classement mondial est secondaire pour les joueurs.» Pour autant, il ne parle pas de gagner ce samedi mais de «perdre le moins de ballons possible». Les Gallois partent favoris. Ils ont battu les Irlandais qui ont battu les Français, et ça pèse plus lourd que les Français qui ont battu les Ecossais qui ont vaincu les Gallois. Les Anglais, eux, sont d'ores et déjà assurés de remporter le tournoi. Ils joueront à Dublin pour un deuxième Grand Chelem d'affilée et une dix-neuvième victoire de rang, ce qu'aucune équipe nationale n'a jamais accompli.