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Libération

Le cyclisme en état de choc après l’accident mortel de Scarponi

publié le 23 avril 2017 à 20h36

Trois bonnes raisons de pleurer Michele Scarponi, le vainqueur du Tour d'Italie 2011, tué par une camionnette alors qu'il s'entraînait samedi matin : un bon coureur, un homme sympa, un martyr de son sport. L'émotion était intense dans le peloton cycliste ce week-end, en particulier sur Liège-Bastogne-Liège, la classique belge remportée dimanche par l'Espagnol Alejandro Valverde. «Je dédie ma victoire à mon ami Michele Scarponi», a déclaré le quadruple vainqueur de l'épreuve. Le départ avait été marqué par une minute d'applaudissements des coureurs et du public. Le choc est d'autant plus vif dans le monde du cyclisme que Scarponi disputait la victoire sur le Tour des Alpes, la veille de sa disparition, terminant 4e de l'épreuve.

Scarponi, passé professionnel en 2002, avait fini 2e du Tour d'Italie 2011 mais avait été déclaré vainqueur l'année suivante, à la place de l'Espagnol Alberto Contador, disqualifié après un contrôle positif au clenbutérol sur le Tour de France 2010. Scarponi avait été lui-même suspendu entre 2006 et 2008 pour son implication dans «l'affaire Puerto», vaste réseau de dopage sanguin. Il a également été privé de compétition trois mois en 2012 pour sa collaboration avec le docteur Ferrari, «doping doctor» avéré. Au moins autant que par ses résultats sur les épreuves de montagne, Scarponi s'était rendu célèbre par son sens de l'humour, ses chansonnettes poussées au coin du peloton ou encore ses virées à l'entraînement avec un perroquet posé sur l'épaule, Frankje, qui pouvait l'accompagner ainsi sur une quinzaine de kilomètres.