En remportant facilement dimanche la finale contre son compatriote Albert Ramos (6-3, 6-1), le tennisman espagnol a conquis une dixième fois le trophée à Monte-Carlo. Depuis l'avènement du professionnalisme, en 1968, aucun joueur n'avait remporté dix fois le même tournoi, pas même Federer, bloqué à 8 victoires sur le gazon de Halle (Allemagne). Nadal chassera d'autres decima, cette saison : à Barcelone la semaine prochaine, et, surtout, à Roland-Garros fin mai. Jamais mis en difficulté, le Majorquin de 30 ans a sobrement fêté son premier titre de l'année, le 70e de sa carrière : les bras levés et avec un grand sourire adressé au public et à ses proches.
«A chaque fois c'est un moment unique ici. Il y a un peu de réussite, pas mal de choses réunies pour y arriver. Je suis heureux de pouvoir continuer à jouer et d'être compétitif depuis autant d'années. C'est un moment très important de ma carrière», a commenté l'Espagnol, qui courait après une victoire depuis près d'un an. «Je suis surtout heureux d'être compétitif et en bonne santé. Cela suffit à mon bonheur. Je peux travailler convenablement à l'entraînement par rapport à l'an dernier et mes chances de réussite sont plus élevées.»
Le lien avec Monte-Carlo est né en 2003. Rafael Nadal, âgé alors de 16 ans, disputait son premier Masters 1 000. «J'avais atteint le troisième tour en sortant des qualifications…» Deux ans plus tard, il le remportait pour la première fois en battant l'Argentin Coria en finale. Il n'a perdu qu'une seule de ses onze finales près du Rocher, en 2013 face à Djokovic, et en avait donc remporté huit d'affilée entre 2005 et 2012.
Avec cette victoire, l’Espagnol affirme un peu plus son statut de meilleur joueur de l’histoire sur terre battue. L’«extraterrien» cumule désormais 50 titres sur la brique pilée, soit un de plus que l’Argentin Guillermo Vilas.