Pas grand monde n’aurait parié sur sa présence au troisième tour, où elle affrontera ce vendredi la Suissesse Timea Bacsinszky. D’autant moins que la Tunisienne Ons Jabeur, 22 ans, 144e mondiale, avait perdu au troisième tour des qualifications. Repêchée après le forfait de l’Allemande, Ons Jabeur est devenue la première femme d’un pays arabe à se qualifier pour le troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem. Au prix d’un exploit, sa victoire mercredi au deuxième tour contre la Slovaque Dominika Cibulková, 7e mondiale, 6-4, 6-3. C’est une autre Tunisienne, Selima Sfar, qui avait jusqu’à présent réussi les meilleures performances de joueuses arabes, dans les années 2000 : des deuxièmes tours à Roland-Garros, à Wimbledon et à l’US Open.
Pour les hyperspécialistes, Ons Jabeur n’est pourtant pas une parfaite inconnue puisqu’elle a remporté le tournoi junior porte d’Auteuil en 2011. Elle n’avait jamais réussi à accéder au grand tableau, échouant trois fois en qualifications. Mercredi, après sa victoire, elle a brandi le drapeau tunisien. «Dans le monde arabe, quand on réussit quelque chose de bien, tout le monde s’intéresse à vous. Ça ne concerne pas seulement la Tunisie mais aussi les autres pays et même tout le continent africain», dit-elle.