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Libération
Barrage

Euro de volley : malgré l'usure, les Bleus montent en puissance

Tenante du titre, la France a assuré ce lundi sa place en barrage du championnat d'Europe qui se tient en Pologne. Elle affrontera mercredi la République tchèque, avant de peut-être de retrouver l'Allemagne en quart de finale.
Le Français Earvin Ngapeth face aux Turcs en phase de poule (groupe D) à l'Euro de volley, lundi à Katowice. (Photo Piotr Nowak. AFP)
publié le 29 août 2017 à 16h53

Jeudi dernier, à la veille de rentrer dans la compétition, le sélectionneur de l’équipe de France Laurent Tillie expliquait que chaque match serait disputé. Qu’il fallait se méfier de la Belgique et ses grands gabarits. On avait alors l’impression qu’il récitait un discours bien préparé et bien connu. Le lendemain, après une défaite en cinq sets, la France était renvoyée à ses vieux démons, nous rappelant l’entame de tournoi catastrophique il y a un an à Rio aux Jeux olympiques – une piètre élimination dès le premier tour.

Dimanche, face à une équipe néerlandaise sans complexe, les Bleus ont vu les portes de sortie s’ouvrir. Trois balles de match en leur défaveur pour finalement s’imposer en cinq sets. Avec un grand ouf de soulagement. Face à la Turquie déjà démobilisée après la victoire un peu plus tôt de la Belgique qui avait qualifié les deux équipes, les coéquipiers d’Earvin Ngapeth ont fini par se rassurer. Un succès en trois sets pour prendre la deuxième place du groupe.

Rassurant

«Il y a une question de fatigue, certains joueurs n'ont pas arrêté depuis les différents championnats, justifie Sylvain Boutleux, entraîneur adjoint au TLM (Tourcoing Lille Métropole), pour expliquer l'entame compliquée. Sur les dernières années il y avait un cycle de mis en place avec Antonin Rouzier, Benjamin Toniutti, Earvin Ngapeth et Kévin Tillie [en convalescence]. Là, pour certains, même s'il y a eu la ligue mondiale [remportée en juillet face au Brésil], c'est une première compétition avec des changements, il y a la blessure de Ngapeth [qui joue avec des douleurs au dos] donc ça doit se mettre en place.» Les enchaînements aperçus contre la Turquie, le retour de sa star Ngapeth et la mobilisation collective du groupe rassurent quand même. Les Bleus ont également réduit leur nombre de fautes, de quoi rester optimiste pour la défense de son titre.

«Perdre le moins d'énergie possible»

Il faudra quand même jouer un barrage. «Ça nécessite de maîtriser la fatigue. Ça peut être un déclencheur. L'objectif, évidemment c'est de gagner mais surtout de perdre le moins d'énergie possible, observe Sylvain Boutleux. Ils vont enchaîner le barrage et possiblement le lendemain le quart face à l'Allemagne. Ça aurait été bien d'avoir du repos mental. On a vu avec l'arrivée d'Ervin, même diminué, que ça jouait aussi bien sur les adversaires que sur ses coéquipiers.»

Pour la suite, rien n'est jamais joué d'avance, mais les Bleus peuvent cependant s'estimer heureux au moment d'affronter la République tchèque, 13e du dernier Euro, alors que des sélections comme la Pologne et l'Italie devront également passer par ce tour supplémentaire.