Regiane est brésilienne. En août 2016, sa ville, Rio de Janeiro, a accueilli les Jeux olympiques (JO), la plus grande compétition sportive du monde. Elle en garde un bon souvenir : «Il y avait une ambiance de fête, se souvient-elle. Les rues grouillaient de monde», pour suivre les épreuves sur les écrans géants ou profiter des concerts gratuits. Le quartier du port, où elle vit, s'est transformé. Les travaux ont duré longtemps mais, pour la collégienne, «ça en a valu la peine» : «C'est beau maintenant.»
L'immense place de la ville, la place Mauá, réaménagée, et la nouvelle promenade le long du port sont devenues des lieux de loisirs pour les habitants de Providência, le quartier pauvre où habite Regiane. «Les enfants vont y faire du skate. Moi, je préfère aller à mes leçons de volley-ball, une passion que je me suis découverte pendant les Jeux.» Son rêve ? «Devenir joueuse professionnelle.»
Les organisateurs des JO disaient que Rio de Janeiro deviendrait plus agréable pour ses habitants. Il est vrai que des transports ont été modernisés, des cliniques et des postes de police ont été créés.«Mais les problèmes persistent», regrette Regiane. Avec le nouveau tramway rapide, des lignes de bus ont été supprimées. Se déplacer est donc devenu plus difficile. Quant aux soins médicaux, «ils restent insuffisants». La jeune fille se plaint aussi de l'insécurité, qui était déjà un gros problème avant les JO : «A Providência, les mères ne laissent pas leurs enfants traîner dans la rue trop tard. Elles ont peur des coups de feu.»