Aussi dévaluée sportivement qu’elle pouvait l’être en l’absence des trois meilleurs joueurs serbes (Viktor Troicki, Janko Tipsarevic, Novak Djokovic), la demi-finale de Coupe Davis qui opposait ce week-end la sélection slave à l’équipe de France à Lille ressemblait à un piège : si les Bleus avaient perdu, ça aurait fait du bruit. Aucun souci côté court : après avoir viré à un point partout vendredi, le double tricolore composé de Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert a laminé (6-1, 6-2, 7-6 [3]) samedi une formation serbe où le vénérable Nenad Zimonjic (41 ans) a eu bien du mal à actionner ses vieux os avant que Jo-Wilfried Tsonga ne referme le chapitre en battant Dusan Lajovic (2-6, 6-2, 7-6 [5], 6-2). Le spectacle, le vrai, était en coulisse. Etrange attitude d’un Yannick Noah passif et souvent muet sur sa chaise de capitaine, accusation sous couvert d’anonymat d’au moins un joueur reprochant au même Noah d’être largué dans le tennis moderne, réplique de l’agent de Tsonga défendant Noah, fossé croissant entre certains joueurs et un président de Fédération (Bernard Guidicelli) qui se sent de leur donner des leçons de motivation par réseaux sociaux interposés… La finale (24-26 novembre) promet déjà.
Coupe Davis Victoire et tremblements
publié le 17 septembre 2017 à 20h46
Dans la même rubrique