A défaut de surprises, l'Open d'Australie connaît une polémique. Est-il bien raisonnable d'envoyer des joueurs batailler sur le court quand la température flirte avec les 40 degrés ? «On n'est pas des robots», a protesté la Française Alizé Cornet, au bord du malaise lors de sa défaite contre la Belge Elise Mertens. Ce sont les risques du métier, rétorque la direction du tournoi. Jean-Jacques Menuet, médecin du sport, fait le point sur le danger pour les joueurs.
«Le rayonnement du soleil sur la peau, ajouté à la contraction des muscles, augmente considérablement la chaleur du corps. Donc l’organisme déclenche la sudation. Le sportif transpire, perd non seulement de l’eau mais également des minéraux, dont le sodium. Il se déshydrate. Plusieurs symptômes apparaissent : accélération du rythme cardiaque ; augmentation de la température des muscles, ce qui accentue le risque de lésions comme les claquages ; diminution de l’hydratation des tendons, ce qui augmente le risque de tendinites ; les réflexes sont atténués car le cerveau perçoit moins bien les informations…
«Mais le danger principal reste le coup de chaleur, lorsque la sudation ne parvient pas à rafraîchir suffisamment l’organisme. Des maux de tête et des vertiges peuvent alors apparaître. La lucidité est altérée et le risque de faire un malaise devient réel.»