Ce samedi, la Roumaine Simona Halep et la Danoise Caroline Wozniacki s’affrontent en finale de l’Open d’Australie. L’actuelle et l’ex-numéro 1 mondiale partagent la particularité d’avoir trôné au sommet du classement féminin sans jamais avoir gagné un titre du Grand Chelem.
L’expérience
Discrète en dehors des courts, Simona Halep reste réservée sur le terrain. Pas de cris stridents à la Maria Sharapova pour la Roumaine qui préfère se concentrer sur son jeu. Halep a remporté 16 titres dans sa carrière dont 8 Premier, l’équivalent des Masters 1000 chez les hommes. Or, même si elle est numéro 1 mondiale, son palmarès reste vierge de tout tournoi du Grand Chelem. La Roumaine a déjà perdu deux finales, les deux à Roland-Garros. Dont celle de l’an dernier alors qu’elle menait (6-4, 4-1)… En a-t-elle tiré des leçons ?
Même constat chez la Danoise qui a, quant à elle, perdu deux finales, à l’US Open. Mais Wozniacki a montré qu’elle était capable de gagner lors d’une grande affiche en s’imposant aux Masters à l’automne en finale contre Venus Williams (6-4, 6-4).
Le service
Ce n’est pas le point fort de Simona Halep, gênée par son petit gabarit (1,68 m). Mais la numéro 1 mondiale reste tout de même solide : elle a remporté 73% des points disputés sur sa première balle. Cependant, elle ne passe que 68% de ses premières balles. Un pourcentage correct mais qui ne figure pas parmi les meilleures du circuit.
Contrairement à son adversaire, Caroline Wozniacki peut quant à elle s’appuyer sur son 1,77 m pour servir fort. En témoignent les 76% de points gagnés sur sa première balle de service. En revanche, elle ne remporte qu’un point sur deux lorsque sa première balle ne passe pas. Le pourcentage de réussite de la Danoise pourrait donc être une des clés de cette finale.
La défense
Si le gabarit de Simona Halep la gêne pour bien servir, il lui permet en revanche d’avoir une très grande couverture de terrain. Cela lui permet d’avoir une défense très solide sur laquelle elle s’appuie pour construire ses points. Ses coups sont puissants et elle alterne plat et slice.
Wozniacki, elle aussi, base son jeu sur sa très belle défense. Très mobile, elle ne donne que très peu de points à son adversaire qui est obligée de tenter le coup parfait pour pouvoir la déborder. Très à l’aise en fond de court, son coup favori reste le revers à tel point qu’elle a été comparée à Rafael Nadal.
Les précédents duels
Depuis 2012, les deux joueuses se sont croisées à six reprises sur le circuit. Et c’est la Danoise qui mène 4 victoires à 2. Leur dernière rencontre a eu lieu en octobre et Wozniacki s’était largement imposée (6-0, 6-2). Simona Halep pourrait donc se montrer revancharde, à moins que l’ancienne numéro 1 mondiale ait pris un ascendant psychologique…