Le président russe fait corps avec ses athlètes. Contrarié par la décision du CIO de ne pas accepter certains athlètes russes soupçonnés de dopage aux prochains JO de Pyeongchang, en Corée du Sud (du 9 au 25 février), Vladimir Poutine a annoncé ce mercredi, lors d'un conseil des ministres, vouloir organiser sa propre compétition. Le président de la Russie «a rappelé au gouvernement sa décision d'organiser une compétition pour nos athlètes qui n'ont pas été admis à participer aux Jeux olympiques», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes.
Il a également été précisé «que les vainqueurs recevront une prime équivalente à celle que toucheront les médaillés olympiques». La Russie est récidiviste dans l'organisation de tournois parallèles à ceux des Jeux. En 2016, alors que la délégation russe d'athlétisme était privée des JO de Rio, l'Etat avait organisé un meeting dans un stade moscovite. Ironie de l'histoire, la compétition concurrente aux Jeux de Pyeongchang pourrait avoir lieu à Sotchi, précisément là où s'est déroulée la dernière édition des Jeux d'hiver, comme le rapportait le journal pro-Kremlin Izvestia il y a quelques jours. En 2014, la délégation russe avait glané 33 médailles sur ses terres. Depuis les révélations du rapport Mclaren, qui dénonce le système de dopage institutionnalisé entre 2011 et 2015, 11 de ces récompenses ont été retirées.
Après ces révélations, le CIO avait suspendu la Russie, qui ne pourra pas défendre ses couleurs lors des Jeux de Pyeongchang. Toutefois, 169 athlètes russes, considérés comme «propres» par un panel présidé par l’ancienne ministre française des Sports Valérie Fourneyron, seront autorisés à concourir sous la bannière olympique et l’appellation «athlète olympique de Russie».