La descente, parmi les disciplines du ski alpin, est celle où il y a le moins de virages imposés par des portes. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas du tout de virages à négocier par les hommes jet, comme on appelle parfois ces athlètes. Les parcours sont tracés avec des portes (normalement orange ou bleues) mais parfois, selon l’endroit, le skieur se retrouve à filer tout droit pendant de longues secondes et à chercher la vitesse maximale.
Recroquevillés, jambes légèrement écartées pour faire passer l’air, les mains jointes ou presque devant la poitrine, les descendeurs cherchent à être les plus aérodynamiques possible. Cela se traduit par des vitesses de pointe qui peuvent avoisiner les 150 km/ h. L’effort est le plus long qu’on puisse trouver dans le ski alpin : souvent près de 2 minutes. Il y a aussi le physique de l’emploi : un descendeur pèse rarement moins de 85-90 kilos, l’effort musculaire pour gouverner des skis de près de 2 mètres demandant une puissance hors norme. C’est pour cela aussi qu’il n’y a qu’une seule manche - mais deux essais de la piste dans les jours qui précèdent la compétition. Les athlètes profitent de ces deux essais pour chercher les trajectoires correctes et préparer d’éventuels ajustements de matériel.
Dans le circuit de la Coupe du monde, la descente de Kitzbühel, la Streif, est considérée comme le championnat du monde de la spécialité. Avec une pente maximale de 85 %, des passages en devers et en diagonale, une vitesse maximale à 145-150 km/ h, on dit souvent qu’on ne peut pas gagner cette course par hasard. Ici aussi les protections du skieur ont fait leur apparition. Elles restent sous la combinaison et sont positionnées sur le dos pour protéger la colonne vertébrale. Malheureusement elles ne sont pas toujours suffisantes pour sauver les athlètes lors des accidents qui se produisent avec une certaine fréquence. Différents équipementiers ont commencé à concevoir pour cette raison des gilets airbags, qui ne sont toutefois pas obligatoires.