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Libération
Pyeongchang

Ski acrobatique : Perrine Laffont offre à la France sa première médaille d’or aux JO 2018

A 19 ans, la jeune femme est une surdouée de la discipline.
Perrine Laffont remporte l'épreuve des bosses en ski acrobatique, à Pyeongchang, le 11 février 2018. (Photo Loïc VENANCE. AFP)
publié le 11 février 2018 à 14h21
(mis à jour le 11 février 2018 à 15h02)

Perrine Laffont, 19 ans, a offert à la France sa première médaille d’or des Jeux olympiques d’hiver 2018, et la première médaille tricolore tout court, en remportant dimanche l’épreuve des bosses en ski acrobatique, à Pyeongchang.

Laffont a parfaitement su gérer la pression pour sortir son meilleur ski lors de la manche finale et s’imposer devant la Canadienne Justine Dufour-Lapointe et la Kazakh Yulia Galysheva.

Surdouée de la discipline, Laffont avait crevé l'écran lors des précédents JO, à Sotchi en 2014. A 15 ans en Russie, l'âge limite pour participer aux JO, Laffont avait créé la sensation en signant le cinquième temps des qualifications, à peine un mois après ses débuts en Coupe du monde. Avant de craquer et de passer à côté de la finale.

Pas cette fois. Pas avec l’étiquette de médaillable en puissance que ses excellents résultats des derniers mois lui ont collé.

Une histoire de famille

«Je ne me rappelle même pas de mes premières bosses, j'étais tellement jeune», avait-elle confié à l'AFP quelques semaines avant les JO 2018, dans un entretien accordé à Niaux, en Ariège, dans la maison familiale. C'est là que la jeune femme, née à Lavelanet, vient se ressourcer entre deux compétitions aux quatre coins du monde.

Chez les Laffont, les bosses sont une histoire de famille. La maman dirigea le club de bosses de la petite station des Monts d'Olmes où Perrine a commencé. «Dans la famille, c'était naturel. A 2 ans tu montais sur des skis et dès que tu savais assez bien skier, on te mettait dans les bosses», ajoutait-elle.

Mais Perrine Laffont a également su apprendre de ses erreurs et tiré profit de son expérience, de Sotchi notamment. Elle s'est entourée d'une préparatrice mentale, pour qu'elle lui donne «des clés pour (se) faciliter la tâche dès qu'elle se pose des questions». Visiblement, le travail a payé.

Une heure après Martin Fourcade, monstre d’expérience qui n’a pas su déjouer les pièges des vents sud-coréens, c’est elle, qui du haut de ses 19 ans, ouvre le compteur tricolore et enlève une belle pression au clan français.