Dimanche, Nice et le Paris-SG ont joué à 13 heures. Après la messe, pendant le brunch, avant les reportages consacrés aux gorilles sur le câble. Bref : un horaire hybride, pour toucher le marché asiatique - et plus particulièrement le chinois (+7 heures) - que la Ligue lorgne comme un diabétique nostalgique un brownie. L’Angleterre (championnat le plus spectaculaire) est raccord depuis des lunes avec cette gymnastique et l’Espagne (championnat le plus raffiné avec le Real Madrid et le FC Barcelone en guise de grosses machines) s’y met depuis quelques années. Les chiffres - du moins ceux que l’on nous donne - : là où les droits télé de la Ligue 1 pèseraient environ 80 millions d’euros à l’étranger, ceux des Britanniques dépassent déjà le milliard.
La Ligue de football professionnel (LFP) décrit ce Nice-Paris (1-2) comme un galop d’essai : ce coup-ci, pas de pactole à ramasser, simplement un signal à envoyer à de potentiels téléspectateurs asiatiques (un marché énorme), ainsi qu’aux investisseurs (ambitieux et fortunés), dont certains sont déjà présents dans le championnat de France - à Nice et Lyon, par exemple.
Les débats quant à l’horloge biologique des joueurs, pas forcément habitués à cavaler après le petit-déjeuner ? Billevesées : l’essence même du football mondialisé, tel que le conçoivent les grands patrons, les rend flexibles jusqu’au bout des ongles.
Sinon : Neymar, la superstar brésilienne - l’attraction planétaire -, n’était pas sur le terrain, toujours en convalescence au Brésil après son opération au pied. Manque de pot. De source fiable (des photos de profil volant en essaims sur la Toile), l’attaquant vient tout juste de changer de coupe de cheveux - dégradé, cheveux tressés, petite couette. Et sur Twitter, un internaute militant a appelé les spectateurs présents au stade à se manifester, d’une façon ou d’une autre, pour la cause tibétaine. A vue d’œil, c’est resté lettre morte.