Menu
Libération
Transfert

Ibrahimovic pour un ultime tour de piste à Los Angeles

A 36 ans, l'attaquant suédois est sur le point de rejoindre le Los Angeles Galaxy, qui sera son neuvième club, et selon toute vraisemblance, son dernier.
L'attaquant suédois de Manchester United Zlatan Ibrahimovic à l'entraînement le 20 février 2018 près de Manchester (Photo Oli SCARFF . AFP)
par
publié le 22 mars 2018 à 18h00

Une fin hollywoodienne pour un buteur hors-pair et une star à part: Zlatan Ibrahimovic, simple figurant à Manchester United depuis une blessure à un genou, va rejoindre à 36 ans le Los Angeles Galaxy, rapporte jeudi la presse américaine. Après avoir imprimé les rétines des fans en Europe avec l'Ajax Amsterdam, l'Inter Milan, le Paris SG ou encore Manchester United, «Ibra» va traverser l'Atlantique et rejoindre le club référence du Championnat nord-américain (MLS), le Los Angeles Galaxy. Selon le magazine Sports Illustrated, citant une source proche des négociations, l'attaquant suédois va s'y engager jusqu'au terme de la saison 2019.

Son salaire annuel s’établirait à 1,5 million de dollars (1,2 million d'euros), le maximum autorisé en MLS régi par un plafond salarial, alors qu’il émargeait, selon les estimations, à plus de 10 millions d'euros par an en Angleterre.

Le colosse au catogan devrait arriver en Californie la semaine prochaine, mercredi ou jeudi, et pourrait même faire ses débuts à l’occasion du derby le 31 mars entre le Galaxy et le Los Angeles FC qui fait ses débuts en MLS cette saison. Et comme «Ibra» n’est pas n’importe qui, le transfert sera officialisé vendredi sur une page entière achetée par son nouveau club dans le Los Angeles Times, le quotidien local.

Le Galaxy, qui a accueilli par le passé des stars en fin de carrière, comme les Anglais David Beckham et Steven Gerrard, ainsi que l’Irlandais Robbie Keane, courtisait assidument «Zlatan» depuis des années. Le club californien, quintuple champion MLS, disposait des droits exclusifs pour un transfert vers la MLS de l’ancien international suédois et avait fait le forcing en 2016 pour le recruter à son départ de Paris.

Phénomènes sud-américains 

Mais Ibrahimovic, qui rêvait de remporter la Ligue des champions, avait alors rejoint un énième grand d’Europe, Manchester United. Sa première saison à Old Trafford est une réussite: il inscrit 28 buts en 46 matches, avant une déchirure des ligaments d’un genou en Europa League contre Anderlecht, en avril 2017. En fin de contrat avec les Red Devils, il convainc durant sa convalescence son entraîneur Jose Mourinho de lui donner une seconde chance, mais avec une concurrence accrue à son poste depuis l’arrivée de Romelu Lukaku, sa saison 2017-18 se limite à sept matches et un but. Pire, «Ibra» n’est plus apparu sous le maillot rouge de ManU depuis une entrée en jeu à la mi-temps lors du match nul (2-2) contre Burnley le 26 décembre.

A Los Angeles, l’ancien international suédois va découvrir son neuvième club et son septième Championnat après la Suède, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, la France et l’Angleterre. Si le Galaxy sort d’une saison calamiteuse (dernier de la conférence Ouest, 8 victoires en 34 matches) et aborde dans le plus grand flou le nouvel exercice qui a commencé depuis mars, la MLS est en plein essor et son niveau de jeu, souvent moqué en Europe, progresse.

Ibrahimovic est presque un anachronisme en MLS, où la politique des stars sur le retour, très utile pour asseoir le renom du Championnat au tournant des années 2010, a fait son temps. Ce sont maintenant des phénomènes sud-américains comme l’Uruguayen Diego Rossi (20 ans) qui font désormais la loi. Mais «Zlatan» a de solides arguments pour séduire le public américain: ses buts bien sûr (421 en 731 matches en club, 62 en 116 sélections avec la Suède), sa puissance physique et sa personnalité, parfois volcanique, souvent «cash». De quoi se faire un nom à Los Angeles, voire à Hollywood.