Paul Lonyangata a réalisé un doublé rare dans la capitale française : le Kényan a remporté ce dimanche la 42e édition du marathon de Paris en 2 heures 6 minutes et 25 secondes, soit 15 secondes de plus que lors de son succès en 2017.
Agé de 25 ans, Lonyangata a dépassé dans les derniers hectomètres sa compatriote Betsy Saina, lauréate en 2h22 min 56 sec de l’épreuve féminine.
Afin d’avoir une arrivée groupée et de ménager le suspense pour savoir si un homme ou une femme allait franchir la ligne en premier, les organisateurs avaient programmé des départs décalés au pied de l’Arc de Triomphe. Les dames s’étaient élancées avec 16 minutes et 26 secondes d’avance sur les messieurs, soit le différentiel entre les meilleurs chronos masculin et féminin du plateau réalisés en 2017, à Paris pour Lonyangata et à Istanbul pour la Kényane Ruth Chepngetich. Sous le soleil et par une température douce, les deux courses se sont décantées seulement dans les derniers kilomètres, notamment chez les dames.
Qualifié de «très talentueux et intelligent» par son manager italien Federico Rosa, Lonyangata, médaillé de bronze du 10 000 m aux Mondiaux juniors 2010, compte désormais quatre marathons (42,195 km) à son palmarès. «J'adore Paris», s'est exclamé le lauréat, ménagé ces dernières années en raison de tendons fragiles.
Un podium 100% kényan
A défaut d’offrir des dotations équivalentes aux majors de Londres, Berlin ou New-York, le marathon de Paris a confirmé qu’il était un tremplin pour révéler des talents. C’est ainsi qu’Ernest Ngeno a complété, en 2 heures 6 minutes et 41 secondes, un podium 100% kényan, derrière Lonyangata et Mathew Kisorio (2h06:36).
Chez les dames, Saina (29 ans), qui avait abandonné lors de ses deux premières tentatives sur les 42,195 km, en 2017 à Tokyo et à New York, a atteint la cible au 3e essai. Cinquième du 10 000 m aux Jeux de Rio, en 2016, Saina a précédé Chepngetich (2h22:59), partenaire d'écurie de Lonyangata, et l'Ethiopienne Gulume Chala (2h23:06). Le match annoncé au féminin entre le Kenya et l'Ethiopie, les deux grandes puissances des courses sur route, a tourné court au dernier ravitaillement quand l'Ethiopienne Amane Gobena a abandonné, souffrant à une cuisse après avoir heurté le coin d'une table.
Sans représentante dans la course élite dames, la France a été également en retrait chez les messieurs. Le vétéran (41 ans) Jean Damascène Habarurema a pris la 17e place, en 2 heures 15 min 13 sec.