Quelle finale... A l'issue d'un bras de fer phénoménal, Montpellier s'est imposé finalement face à Nantes sur le score de 32 à 26, dans une Arena de Cologne où retentissait la Marseillaise pour faire honneur aux deux finalistes tricolores et à la qualité du jeu produit.
S’ils ne sont jamais passés devant au score, les joueurs de Thierry Anti ont opposé une énorme résistance aux Montpelliérains notamment après le retour des vestiaires. Mais emmenés par un Vincent Gérard de gala et un Melvin Richardson en feu, les hommes de Patrice Canayer sont parvenus à prendre le large à la 54e minute et soulèvent à nouveau la Ligue des champions, quinze ans après leur exploit contre le Pampelune du père de Melvyn, Jackson.
Certains pouvaient douter de l’état d’esprit des Montpelliérains avant d’aborder ce Final four puisque quelques jours auparavant, ils avaient presque dit adieu au titre de champion de France qui semblait leur tendre les bras. Mais les coéquipiers de Michaël Guigou ont de la ressource. Après une victoire au bout du suspense face au Vardar Skopje, tenant du titre, hier, les Héraultais concluent leur campagne européenne en s’imposant face à une redoutable équipe du «H».
Et pourtant, le parcours européen des Montpelliérains a été semé d’embûches. Issus de la poule basse, ils ont dû passer par un match qualificatif pour rejoindre les huitièmes de finale et terrasser le grand Barcelone. Puis en quart de finale, c’est face à Flensburg-Handewitt, un autre grand d’Europe, que les Sudistes ont validé leur billet pour ce Final four. A titre de comparaison, le Paris Saint-Germain et Skopje, en finissant premiers des deux poules hautes durant la première moitié de saison, ont été directement qualifiés pour les quarts de finale et ont donc joué trois matchs de moins que le MHB.
Mais peu importe, ce sont bien les Héraultais qui soulèvent la coupe et inscrivent pour la deuxième fois le nom du Montpellier Handball au palmarès de cette prestigieuse compétition. En 2003, il y avait déjà un Montpelliérain qui était de la fête, l'inévitable Michaël Guigou. Fidèle à son club, il inscrit à 36 ans une nouvelle ligne à son palmarès.
Les Montpelliérains vont devoir tout de même attendre un peu avant de complètement savourer ce titre et prendre des vacances puisqu’ils joueront jeudi contre Dunkerque pour la dernière journée de championnat. Les joueurs Héraultais tenteront de finir cette compétition sur une bonne note et les Parisiens, décevants dans ce Final four qu’ils terminent à la troisième place, ne sont pas à l’abri d’un faux pas contre Chambéry (le PSG et le MHB ont le même nombre de points mais la différence de buts particulière est en faveur des Parisiens). Dans tous les cas, nul doute qu’un accueil particulier sera réservé aux vainqueurs du week-end au Palais des sports René-Bougnol.
L’édition 2017-2018 restera sûrement longtemps gravée dans l’histoire du handball français : trois clubs y participaient, on les retrouve les trois sur le podium.
Et si les Montpelliérains ont fort à faire depuis quelques années en France avec la concurrence de plus en plus rude, notamment de Nantes et du PSG, ils s’affirment avec ce nouveau titre comme le club ayant le plus gros palmarès du hand tricolore.