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Libération

Finales NBA : l’épreuve par quatre

publié le 30 mai 2018 à 20h36

Les finales NBA entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers, qui débutent ce jeudi soir, sont une digression sur le chiffre quatre. Depuis la saison 2014-2015, on ne connaît que ces deux équipes à ce stade de la compétition. La NBA a toujours su produire des rivalités sur un temps long (celle qui oppose Boston Celtics et Los Angeles Lakers depuis des lustres étant la plus fameuse) comme sur un temps court (on pense aux Chicago Bulls de Michael Jordan éliminant les New York Knicks de Patrick Ewing six fois en huit ans). Celle qui voit s’affronter Cavs et Warriors est historique, puisque c’est la première fois qu’une même finale se répète quatre fois d’affilée.

Ce chiffre, c’est aussi la quantité d’«All Stars» (Stephen Curry, Kevin Durant, Klay Thompson et Draymond Green ont été qualifiés pour le All Star Game, censé sélectionner les 24 meilleurs joueurs de la saison) que comporte l’effectif des Golden State Warriors. Une concentration qui n’est arrivée que de rares fois dans l’histoire du basket nord-américain. La disproportion entre les qualités de cet effectif et celui de Cleveland abolit en théorie le suspense dans cette finale. Alors que la Cour suprême vient de lever l’interdiction des paris sportifs dans 46 des 50 Etats du pays, il faut d’ailleurs remonter à la saison 2000-2001 pour voir Las Vegas donner une cote aussi faible que celle distribuée aux Cavaliers cette année.

LeBron James peut être l’homme qui fissure l’évidence que les chiffres et les images assènent. L’idole de l’Ohio porte son équipe depuis un mois et demi et paraît jouer l’un de ses meilleurs baskets. On ne sait pas trop quelles réponses physiques, tactiques et techniques son équipe pourrait opposer aux Californiens, mais le sport reste le sport. Quatre serait alors son nombre de titres, la seule catégorie statistique dans laquelle il ne lévite pas.