Passé la déception de ne pas être devenu le pays hôte du futur Mondial 2026, le Maroc a déjà la tête tournée vers Saint-Pétersbourg, lieu de sa première rencontre en Coupe du monde depuis vingt ans et le Mondial 1998. 1998, c'est aussi la date de la dernière victoire iranienne dans la compétition. En lice pour les éditions 2006 et 2014, la «Team Melli» est toujours repartie bredouille, ou presque (un nul à chaque fois). Autant dire que la rencontre entre deux nations qui ne se sont encore jamais affrontées promet déjà d'être historique. Elle a aussi des allures de match couperet, dans une poule qui compte l'Espagne et le Portugal, deux prétendants au sacre final. Malheur au vaincu, qui verrait très certainement ses chances de qualification s'évanouir.
🚨 ÉNORME !
— Football Maroc (@FootballMaroc) May 26, 2018
Près de 40 000 supporters marocains sont attendus en Russie 🇷🇺🏆 selon l’ambassade marocaine en Russie. 30 000 marocains d’Europe 🇪🇺 et un peu plus de 8 000 marocains du pays 🇲🇦 vont envahir le pays des tsars ! AMBIANCE GARANTIE 🔥 pic.twitter.com/wdLU8xDMps
Jeunesse et talent
Pour cela, les Lions de l'Atlas comptent bien s'appuyer sur leur virevoltant côté gauche emmené par le duo Hakimi-Ziyech. Le premier nommé vient juste de remporter la Ligue des champions avec le Real Madrid. OK, il n'a pas ou très peu joué. Mais à 19 ans, il a déjà convaincu Zinedine Zidane de l'inclure dans le groupe et de grappiller quelques minutes en Liga, preuve s'il en est du potentiel du garçon. Le second est autant bourré de talent, capable de faire la différence à n'importe quel moment du match avec son pied gauche de feu. Une sorte de Mohamed Salah marocain, en moins performant mais élu tout de même meilleur joueur de l'Ajax Amsterdam cette année.
L’effectif iranien n’est pas en reste. Réputée coriace, sa défense est difficilement franchissable (5 buts encaissés en 18 matchs pendant les éliminatoires). Le secteur offensif, lui, n’a rien à envier au Maroc : Alireza Jahanbakhsh pèse 21 buts en Eredivisie (D1 néerlandaise), sans oublier le «Messi iranien» de 23 ans, Sardar Azmoun, qui a déjà trouvé 23 fois le chemin des filets en 32 sélections. Si bien que le sélectionneur Carlos Queiroz s’est même permis de partir en Russie sans l’attaquant de Charleroi Kaveh Rezaei, qui a pourtant compilé 16 buts dans le championnat belge cette saison.
Les amateurs de Ligue 1 retrouveront aussi quelques visages bien familiers chez les Marocains, à l’image de Younès Belhanda, champion de France avec Montpellier, ou Nabil Dirar, qui a participé au sacre de Monaco en 2017. Et puis ils sont entraînés par Hervé Renard, qui a effectué une pige au LOSC il y a trois ans.