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Mondial : pourquoi il faut regarder le match Suède-Corée du Sud

Deux attaques qui peuvent marquer à tout moment, de l'expérience et de la roublardise, pour une affiche déjà décisive.
Le milieu de terrain suédois Emil Forsberg et l'attaquant coréen Son Heung-min. (Photos AFP)
publié le 18 juin 2018 à 9h21

Au sein du groupe F, la défaite de l'Allemagne rebat les cartes et rend la situation beaucoup plus incertaine qu'attendu. Autant dire que ce Suède-Corée du Sud sent bon la poudre. Tableau des forces en présence, qui devraient vous inciter à vous tenir prêts dès le coup d'envoi à 14 heures (BeIn).

Jeu, Suède et match ?

Sans l'icône Ibrahimovic, parti à la retraite à l'issue de l'Euro 2016, la Suède n'a paradoxalement jamais semblé aussi forte depuis ces dernières années. Le successeur d'Ibra, Emil Forsberg, s'il n'a pas l'aura et le talent du géant suédois, assume plutôt bien sa nouvelle tenue floquée du numéro 10. Les Français le connaissent bien. C'est lui qui avait ouvert le score au Stade de France lors du match aller des éliminatoires avant que les Bleus n'inversent la tendance (2-1). Son association en attaque avec l'autre menace bleue et jaune Marcus Berg a causé quelques dégâts durant les éliminatoires : 12 buts à eux deux, 26 au total soit la 6e meilleure attaque de la zone Europe avec huit réalisations de plus que la France. Les Bleus sont même repartis sans le moindre point lors de leur match retour à Malmö (2-1). Preuve s'il en est que les Blagult ont retrouvé leur réputation d'équipe coriace qui tient tête aux grandes formations. Ce n'est pas l'Italie qui dira le contraire. Lorsque le tirage au sort des barrages a placé la Suède sur le chemin des coéquipiers de Buffon, la planète foot a découvert au grand jour une Suède new-look, capable de prendre l'Italie à son propre jeu. Du métier, une pointe de réussite et une défense à 4 disciplinée avec une charnière centrale Lindelöf-Granqvist rigoureuse. Et voilà la Squadra Azurra à la trappe, ce qui n'était pas arrivé depuis 1958.

«Sonaldo» pour un nouveau rêve coréen ?

A l’instar de l’Egypte avec Mohamed Salah, la Corée du Sud misera une bonne partie de son destin en Coupe du monde sur un joueur en particulier : son milieu offensif Son Heung-min. Le joueur de 25 ans, 21 buts en 68 sélections depuis sa première en 2010, n’avait pas pu porter son pays jusqu’au Mondial 2014. Le numéro 7 de Tottenham sort de deux très bonnes saisons en Angleterre (30 buts marqués au total), et compte bien continuer à semer la zizanie dès le premier match. D’autant plus que les Guerriers Taeguk ont eu la mauvaise surprise de voir leur deuxième arme offensive, le joueur de Dijon Kwon Chang-hoon, privé de Mondial après une rupture du tendon d’Achille durant la dernière journée de Ligue 1.

Pour le décharger de l'énorme pression qui l'attend, deux autres partenaires seront essentiels. Son compère à la pointe de l'attaque Hwang, qui brille lui aussi en Europe dans un championnat de seconde zone. Ses 28 réalisations en 80 matchs avec le Red Bull Salzbourg ainsi que son ouverture du score contre… l'Allemagne lors des JO 2016 laissent néanmoins penser qu'il peut tirer son épingle du jeu coréen. L'autre adjuvant n'est autre que le capitaine Ki Sung-yueng. Le milieu de terrain de Swansea, élu meilleur joueur du club au terme de l'exercice 2014-2015, a connu une saison plus compliqué en raison d'une blessure au genou. Remis sur pied juste avant le début du Mondial, son expérience du haut niveau européen devrait permettre de diluer l'entrejeu et apporter de la sérénité dans l'équipe. Suffisant pour confirmer la règle de 8 et atteindre les huitièmes comme en 2002 (où elle avait créé l'exploit en terminant 4e à domicile) et 2010 ?

Suède - Corée du Sud, lundi 18 juin à 14 heures.