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Libération

Foot : Didier Deschamps choisit une sélection de célébration

publié le 30 août 2018 à 20h26

Il y a deux façons de lire la reconduction à l'identique ou presque (les 23 joueurs moins Steve Mandanda, blessé) des champions du monde par le sélectionneur Didier Deschamps en prévision des deux matchs de Ligue des nations en Allemagne le jeudi 6 septembre et à Saint-Denis contre la sélection néerlandaise, le 9 septembre, et elles reviennent au même. La première : récompenser le groupe sacré en Russie non seulement pour les performances de ceux qui ont joué, mais aussi pour leur attitude altruiste et confraternelle pour les mêmes ainsi que pour les autres, ceux qui ont peu ou pas joué. Une récompense à double sens, puisque la rencontre de Saint-Denis marquera les premières retrouvailles avec le public français depuis la victoire (4-2) face aux Croates du 15 juillet à Moscou ; le genre de symbole qu'une fédération peut d'autant moins négliger qu'elle avait été ensevelie sous les controverses (vampirisation de l'événement par Emmanuel Macron, remontée express des Champs-Elysées) quand les Bleus étaient revenus de Moscou. «Je suis parti sur l'idée d'un hommage aux champions du monde, a expliqué le sélectionneur. D'ailleurs, Steve [Mandanda] nous rejoindra à Saint-Denis pour fêter la victoire.»

Seconde lecture : priorité aux champions du monde en attendant que la sélection naturelle - les matchs au fil de la saison, les contre-performances des champions du monde - fasse œuvre de renouvellement, et Didier Deschamps n’est pas du genre à précipiter le mouvement. Le sélectionneur français est façonné par le monde du foot, ses usages : un joueur doit être considéré pour ce qu’il a accompli avec la sélection et pour le reste, on ne fait pas crédit.