Retour à l’étiage ordinaire pour les conférences de presse du sélectionneur des Bleus. La presse étrangère a déserté celles de Didier Deschamps, qui annonçait jeudi sa liste de joueurs appelés à disputer les matchs amicaux (ou presque) face à l’Islande le 11 octobre à Guingamp et contre l’Allemagne, le 16 à Saint-Denis.
Retour cosmique : revoilà Mamadou Sakho (28 ans), désormais défenseur du club anglais de Crystal Palace (pas terrible) et dont la dernière visite à Clairefontaine remontait à mars 2016.
Sakho, qui profite de la blessure de Samuel Umtiti pour reprendre pied dans le groupe, avait été écarté en amont de l’Euro 2016 par la faute d’un contrôle antidopage positif, pour lequel il fut ensuite blanchi. Mais hors délai pour un Deschamps qui avait déjà officialisé sa liste des joueurs retenus pour l’Euro organisé dans l’Hexagone, ce qui laisse depuis planer un sentiment d’injustice sur la trajectoire (brisée) du joueur.
D’autant que sa carrière avait tourné vinaigre, entre blacklistage express par le coach de Liverpool, Jürgen Klopp, et blessures l’empêchant de jouer en continu à Crystal Palace.
D’ici à ce que Deschamps ait voulu tendre la main à un joueur historiquement crucial dans l’histoire récente des Bleus - Sakho fut en novembre 2013 le double buteur du barrage retour face à l’Ukraine (3-0, 0-2 à l’aller) qui conditionna tout le reste - du maintien de Deschamps à son poste au titre de 2018 -, il n’y a qu’un pas, que le sélectionneur a refusé de franchir.
«Il a un vécu international très important avec 28 sélections en équipe de France. Après, ce n’est pas lui tendre la main ou le récompenser que de le prendre aujourd’hui. Je rappelle qu’il figurait sur la liste des suppléants appelés à nous rejoindre en cas de blessures de l’un des 23 partants pour la Russie.»