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Pourquoi faut-il s’intéresser à la Coupe d’Asie ?

La 17e édition de la Coupe d’Asie de football débute ce samedi. Les plus grands joueurs de la planète ne seront pas présents aux Emirats arabes unis, le pays hôte du tournoi, mais voici pourquoi il faudra quand même avoir un œil sur cette compétition.
L'attaquant Chinois Wu Lei, ici le 7 novembre avec son club du Shanghai SPIG, a marqué 27 buts en 29 matchs. (STR. AFP)
publié le 5 janvier 2019 à 16h39

Parce que le format a changé

Deuxième compétition continentale la plus ancienne après la Copa America, la Coupe d’Asie de football a décidé, cette année, de faire peau neuve. L’édition 2019 regroupera 24 équipes, contre 16 lors de la précédente et se déroulera sur quatre semaines. Cette ouverture permet à trois équipes de faire leurs premiers pas dans la compétition : le Kirghizistan, les Philippines et le Yémen. Ce n’est pas le seul changement. En octobre dernier, la Confédération asiatique de football a annoncé qu’en cas de prolongation, les équipes auraient le droit à un quatrième changement. Enfin, les arbitres pourront avoir recours à l’assistance vidéo lors des matchs, comme c’était le cas pendant la Coupe du Monde.

Pour savoir si le conte de fées de l’Australien Awer Mabil va se poursuivre

Champion d’Asie en titre, l’Australie est arrivée aux Emirats arabe Unis sans Tim Cahill, son joueur iconique, parti à la retraite après la dernière Coupe du monde. Mais, pour réaliser un doublé historique, les Socceroos pourront compter sur l’ascension d’un jeune joueur au destin singulier : Awer Mabil. Né dans un camp de réfugiés au Kenya, de parents ayant fui la guerre au Soudan, le jeune fan de Cristiano Ronaldo débarque en Australie à l’âge de 11 ans. Dans son nouveau pays, l’ailier s’accroche à ses rêves et devient professionnel avant de s’envoler au Danemark, au FC Midtjylland où il s’est imposé depuis peu. Appelé pour la première fois en sélection en octobre dernier, Awer Mabil en a profité pour claquer son premier pion avec les Socceroos. Le début d’une grande histoire ?

Pour suivre le parcours du Yémen

Le football comme échappatoire. Empêtré depuis 2014 dans une guerre civile, le Yémen a vécu une petite éclaircie, le 27 mars dernier, après la qualification de son équipe pour la Coupe d’Asie. Une première. En raison du conflit, la sélection n’a pu jouer aucun match au pays et ses joueurs évoluent tous hors des frontières yéménites, au Qatar. Malgré la distance, la population suit avec intérêt les exploits de cette équipe constituée de joueurs issus des différents camps du conflit. Pour rassembler un pays divisé, les Rouge et Noir tenteront de s’extirper d’un groupe où figure le Vietnam, l’Irak et l’Iran.

Pour voir si le Coréen Son Heung-min échappera au service militaire

La star de cette Coupe d’Asie 2019, ce sera lui : Son Heung-min, 26 ans, 11 buts en 25 apparitions avec les Anglais de Tottenham cette saison. Le Coréen retrouvera, aux Emirats arabes unis, son équipe nationale pour une troisième compétition internationale en moins d’un an. Lors de la dernière, les Jeux asiatiques, l’attaquant était parvenu à éviter le service militaire qui lui pendait au nez. L’équation était simple : si la Corée du Sud ne remportait pas la compétition, le capitaine coréen se mettrait à la disposition de la patrie pour deux années. Finalement, les guerriers Taegeuk ont triomphé et se sont assuré la participation de leur capitaine pour la Coupe d’Asie.

Pour savoir si le Chinois Wu Lei va continuer à planter dans tous les sens

Méconnu en Europe, mais incontournable dans le championnat chinois, Wu Lei fait les beaux jours du Shanghai SPIG où il évolue avec les Brésiliens Oscar et Hulk. Grâce à ses 27 buts en 29 matchs, l’attaquant de 27 ans a grandement contribué au sacre de son équipe qui a mis fin aux sept ans de règne du Guangzhou Evergrande. Aux Emirats arabes unis, il sera le fer de lance d’une équipe chinoise qui, en onze participations, n’a jamais remporté la compétition.