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Mondial de hand : deuxième phase corsée pour les Bleus

Après un premier tour déjà relevé, l'équipe de France entame la suite de la compétition samedi face à l'Espagne.
Nikola Karabatic face aux Russes durant le match de phase de groupes du Mondial, à Berlin, le 17 janvier 2019 (Photo Odd ANDERSEN. AFP)
publié le 18 janvier 2019 à 18h46

Pas le temps de souffler. Après avoir absorbé vendredi un transfert entre Berlin et Cologne, l’équipe de France de handball attaque ce samedi à 18 heures la deuxième phase d’un championnat du monde marathon. Mise en bouche compliquée : c’est le champion d’Europe espagnol qui se présente face aux hommes de Didier Dinart. Défaite interdite pour l’Espagne, et quasi interdite pour les Bleus, voilà qui donne la mesure du choc frontal entre ces deux prétendants aux demi-finales (le 25 janvier).

Parmi les douze équipes encore en lice pour le titre mondial, les Bleus ont probablement eu le premier tour le plus corsé. En une semaine, ils ont enchaîné cinq rencontres face à des adversaires d’un niveau homogène (Brésil, Serbie, Corée réunifiée, Allemagne, Russie) et s’en sont bien sortis d’un point de vue comptable avec quatre victoires et un match nul (contre l’Allemagne).

Mais sur le plan du jeu, c’est plus laborieux. Certains doutes subsistent, tant sur l’organisation de l’attaque que sur le niveau parfois sinusoïdal des gardiens. Didier Dinart, le sélectionneur, répondrait probablement que la défense tricolore, son point fort historique, est au rendez-vous. Et que la profondeur de l’effectif français va lui permettre de tenir la distance, contrairement à d’autres nations. D’autant que le staff a introduit du sang neuf dans le groupe de seize joueurs.

La star Nikola Karabatic, sur le retour après une blessure au pied, a pris la place du capitaine Cédric Sorhaindo, touché et forfait pour le reste de la compétition. Jeudi, pour sa reprise après trois mois d'absence, il a joué une trentaine de minutes contre la Russie. Bilan positif de l'intéressé : «En défense, c'était plutôt bien. J'ai aussi pu monter la balle, faire quelques passes, provoquer, faire quelques duels. Même si j'ai raté trois tirs, je suis plutôt satisfait.» Melvyn Richardson, fils du mythique Jackson, a réussi ses débuts, inscrivant quatre buts. Agé de 21 ans, il pourrait être le facteur X de la compétition. «Je ne serai pas timide», a dit Dinart quant à l'utilisation du gaucher de Montpellier.

Après l’Espagne, les Bleus auront vingt-quatre heures de repos avant de rempiler contre l’Islande. Puis ils patienteront jusqu’à mercredi pour jouer contre la Croatie.