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Portrait

Mohamed Henni, olympien pas calme

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Youtubeur et supporteur de l’OM. Loser magnifique. Casse des télés. Etonnant succès.
Mohamed Henni, youtubeur et supporteur de l'OM à Marseille le 1er février. (Photo OLIVIER MONGE. MYOP/Photo Olivier Monge. Myop)
publié le 24 février 2019 à 17h56

Un soupçon de mise en scène plane sur l’Intercontinental Hôtel-Dieu de Marseille où Mohamed Henni reçoit. Niché au pied du quartier du Panier, le plus grand des cinq-étoiles de la ville fait office de «bureau» pour ce travailleur indépendant, 30 ans en mai. La chambre, avec vue sur Notre-Dame-de-la-Garde, au moins 200 euros la nuit, révèle un style sobre, loin des esbroufes de ce fan de l’OM. L’été, le lieu est couru pour ses discrètes terrasses ombragées. Mais, en ce froid de février, l’intéressé arbore un sweat à capuche griffé Balenciaga, prêt-à-porter de luxe dont raffolent les plus jeunes. Comme une impression que notre hôte du jour veut faire passer un message : ici, trône Henni Mohamed, dit «Momo», petit prince de Marseille.

Deux ans que ce drôle d'oiseau cartonne sur Instagram, Snapchat et YouTube, où il s'est rendu célèbre en fracassant sa télé après chaque défaite de l'OM. Il est désormais suivi par plus de 1 160 000 personnes. Sur sa chaîne, l'à-propos résume la promesse : «Ici que [du] réel, pas de magie, des vidéos déterminées sans langue de bois, il est temps pour ceux qui ont jamais la parole de s'exprimer librement tout en respectant. Débrief, astuces, etc.» Parole tenue. Ses vidéos sont des one shot livrés quelques minutes à peine après le coup de sifflet final. Pas de montage, son seul smartphone pour ac