Scène surréaliste à Rome. Kyrgios a encore frappé… sa raquette et sa chaise. Lors de son match face au jeune Norvégien Casper Ruud au Masters 1000 de Rome, l'Australien a pété un cable. Après avoir été sanctionné d'un jeu de pénalité pour «abus de langage», le 36e joueur mondial, mené 2-1 dans le troisième set, a d'abord fracassé sa raquette au sol avant de balancer une chaise au milieu du court. Puis de quitter le terrain devant l'incompréhension totale des spectateurs et de son adversaire. Sans oublier de serrer la main de Ruud et de l'arbitre.
Pas très conventionnel ce coup droit de Kyrgios 👀 L'Australien a pété les plombs ! Après avoir écopé d'un jeu de pénalité pour abus de langage, il a pris ses affaires et quitté le court. Ruud en profite pour rejoindre Del Potro en 8e de finale à Rome #HomeOfTennis #ibi19 pic.twitter.com/scsOPuOwpC
— Eurosport France (@Eurosport_FR) May 16, 2019
Ce nouveau coup de sang intervient seulement 24 heures après que l'Australien a sorti la sulfateuse contre Djokovic et Nadal dans une interview au podcast NCR Tennis. Djokovic ? «J'ai l'impression qu'il a un besoin maladif d'être aimé. Il veut être comme Federer. Il veut tellement être aimé que je ne peux pas le supporter. Ça en devient embarrassant. Peu importe le nombre de Grands Chelems qu'il gagne, il ne sera jamais le plus grand.» Le roi de la terre battue en a aussi pris pour son grade : «C'est mon opposé total. C'est quelqu'un de très excessif. Quand il me bat, tout va bien: il dit que tu es un adversaire difficile, que tu as bien joué. Mais quand je l'ai battu, il est passé en mode : il ne me respecte pas, il ne respecte pas mes fans, il n'a aucun respect pour le jeu». Seul Roger Federer, «qui restera toujours le Goat [greastest of all time, le meilleur joueur de tous les temps, ndlr]», trouve grâce à ses yeux.
Une première depuis 2005
Kyrgios, 24 ans, est le premier joueur masculin à être disqualifié pour écart de conduite dans un Masters 1000 depuis le Belge Xavier Malisse en 2005. Capable du meilleur comme du pire sur un court, le fantasque Australien n’en est pas à son premier dérapage sur le circuit. En 2015 déjà, il avait été suspendu 28 jours (écopant aussi d’une lourde amende) pour ses écarts de comportement face à Stan Wawrinka à Montréal, avant d’être une nouvelle fois sanctionné en 2017 puis en 2018.. En 2016, il avait échappé à une suspension en acceptant de consulter un psychologue, comme l'ATP le lui ordonnait: il lui était reproché d'avoir volontairement balancé un match au tournoi de Shanghai. A moins de quinze jours du début des Internationaux de France, le tennisman pourrait être à nouveau suspendu par la Fédération internationale et privé du deuxième Grand Chelem de l'année.