Menu
Libération
Merci de l’avoir posée

Angleterre-Ecosse promet un derby hargneux

publié le 7 juin 2019 à 19h16

D’un côté des médaillées, de l’autre des novices dans la compétition. Pour sa première participation à la Coupe du monde féminine de football, l’équipe d’Ecosse devra affronter une des formations les plus attendues du tournoi, les «Three Lionesses» d’Angleterre. Un derby grand-breton qui se déroulera ce dimanche au stade Allianz Riviera de Nice. Lors de l’Euro féminin 2017, les deux équipes s’étaient déjà rencontrées et l’Angleterre avait écrasé l’Ecosse (6-0). Les joueuses de Shelley Kerr, la sélectionneuse écossaise en poste depuis deux ans, auront donc tout à gagner et devront déjouer la solide défense de leurs adversaires.

Troisièmes lors du précédent Mondial, en 2015, les Anglaises ont confirmé leur niveau international avec sept victoires et un nul lors des qualifications. En mars, elles ont également brillé en remportant la quatrième édition du tournoi amical SheBelieves Cup aux Etats-Unis.

Sur le papier, la victoire devrait donc logiquement revenir aux Anglaises. Mais les Ecossaises, dans une configuration inédite, pourraient leur donner du fil à retordre. «Nous avons fait notre autocritique et nous avons compris qu'en prenant plus de risques offensivement, nous avions les moyens d'aller plus loin», a déclaré en septembre la sélectionneuse, Shelley Kerr.

Ancienne capitaine de l’équipe féminine d’Ecosse, la boss entend bien montrer les crocs et ne pas laisser filer cette opportunité. Avec cette sélection historique pour la Coupe du monde, celle qui a entraîné l’équipe féminine d’Arsenal de 2013 à 2014, remportant deux fois la Coupe d’Angleterre, mise tout sur la combativité de ses joueuses pour compenser leur manque d’expérience à ce niveau.

Lors des qualifications, les Ecossaises ont en effet impressionné en arrachant la victoire à leurs adversaires polonaises qui les menaient pourtant de deux buts à douze minutes de la fin. En meilleure condition physique, elles ont battu l’Albanie, décrochant directement une place pour le Mondial. Elue meilleure joueuse des championnats américain, puis anglais, la milieu de terrain écossaise Kim Little sera particulièrement à suivre.

Pour gagner, les Ecossaises devront réussir à bouger la solide défense anglaise, illustrée notamment par la joueuse de l’Olympique lyonnais Lucy Bronze (27 ans), mais aussi se méfier des pépites de l’attaque adverse, comme Beth Mead (24 ans), star d’Arsenal, et Nikita Parris (25 ans), récemment approchée par l’OL.

Sur le terrain, les deux équipes promettent un match hargneux, avec d’un côté la volonté de garder son statut d’équipe redoutable, et de l’autre l’espoir de marquer l’histoire nationale. Car en football comme en rugby, chez les hommes comme chez les femmes, un match Angleterre-Ecosse, c’est un peu plus que du sport.