D’un côté des médaillées, de l’autre des novices dans la compétition. Pour sa première participation au Mondial, l’équipe de football féminin d’Ecosse devra affronter une des formations les plus attendues du tournoi, les «Three Lionesses» d’Angleterre. Un derby grand-breton qui se déroulera ce dimanche, au stade Allianz Riviera de Nice. Lors de l’Euro féminin 2017, les deux équipes s’étaient déjà rencontrées et l’Angleterre avait écrasé l’Ecosse (6-0). Les joueuses de Shelley Kerr, la sélectionneuse écossaise depuis deux ans, auront donc tout à gagner et devront déjouer la solide défense de leurs adversaires.
Troisièmes lors de la précédente Coupe du monde féminine en 2015, les Anglaises ont confirmé leur niveau international avec sept victoires et un nul lors des qualifications. En mars, elles ont également brillé en remportant la quatrième édition du tournoi SheBelieves Cup aux Etats-Unis.
Plus de professionnalisme
Si aujourd'hui, sur le papier, la victoire devrait logiquement revenir aux Anglaises, les Ecossaises, dans une configuration inédite, pourraient leur donner du fil à retordre. «Nous avons fait notre autocritique et nous avons compris qu'en prenant plus de risques offensivement, nous avions les moyens d'aller plus loin», a déclaré en septembre dernier la sélectionneuse Shelley Kerr. Ancienne capitaine de l'équipe féminine d'Ecosse, la boss entend bien montrer les crocs et ne pas laisser filer cette opportunité. Avec cette sélection historique pour la Coupe du monde, celle qui a entraîné l'équipe féminine d'Arsenal de 2013 à 2014 remportant deux fois la Coupe d'Angleterre, mise tout sur la combativité de ses joueuses pour compenser leur manque d'expérience à ce niveau.
The moment #SWNT qualified for @FIFAWWC 2019. 🏴🙌🏻
— Scotland National Team (@ScotlandNT) September 4, 2018
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Lors des qualifications, les Ecossaises ont en effet impressionné en arrachant la victoire à leurs adversaires polonaises qui les menaient pourtant de deux buts à douze minutes de la fin. En meilleure condition physique, elles ont battu l’Albanie, décrochant directement une place pour le Mondial. Elue meilleure joueuse des championnats américain, puis anglais, la milieu de terrain écossaise Kim Little sera particulièrement à suivre.
Pour gagner, les Ecossaises devront réussir à bouger la solide défense anglaise, illustrée notamment par la joueuse de l’Olympique lyonnais Lucy Bronze (27 ans), mais aussi se méfier des pépites de l’attaque adverses, comme Beth Mead (24 ans), star d’Arsenal, et Nikita Parris (25 ans), récemment approchée par l’OL. Sur le terrain, les deux équipes promettent un match hargneux, avec d’un côté la volonté de garder son statut d’équipe redoutable, de l’autre l’espoir de marquer l’histoire nationale. Car en foot comme en rugby, chez les hommes comme chez les femmes, un match Angleterre-Ecosse, c’est un peu plus que du sport.
Groupe D, ce dimanche à 18 heures sur TMC et Canal + Sports