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Coupe du monde féminine : pourquoi il faut regarder Etats-Unis-Thaïlande

Coupe du monde féminine de football 2023dossier
Championnes du monde en titre, les Américaines vont enfin entrer dans la compétition, sous le regard de nombreuses prétendantes à leur succession. Elles affronteront les Thaïlandaises qu'elles avaient battu 9-0 en 2016.
La joueuse américaine Alex Morgan célèbre son but contre la France avec sa coéquipière Megan Rapinoe (4-2) lors des JO de Londres en 2012 à Glasgow en Ecosse. (Photo David Moir. Reuters)
publié le 11 juin 2019 à 14h28

Du spectacle mais peu de doute sur l'issue de la rencontre. Voilà ce qui attend les spectateurs du match Etats-Unis-Thaïlande ce mardi au stade Auguste-Delaune de Reims (à 21 heures). Pour leur deuxième participation à la Coupe du monde, les Thaïlandaises, 34au classement de la Fifa, affrontent rien moins que les championnes en titre et 1ères mondiales.

En quête d’un quatrième titre

Ce n’est désormais plus à prouver. Depuis la création de la Coupe du monde féminine en 1991, les Américaines dominent le monde du football. Elles n’ont d’ailleurs jamais terminé une Coupe du monde autrement que sur le podium. Après trois titres mondiaux remportés, en 1991, 1999 et en 2015, et quatre titres olympiques en 1996, 2004, 2008 et 2012, les Américaines sont favorites pour leur propre succession.

D'autant que cette année, les joueuses de Jill Ellis ont confirmé leur niveau. Lors du tournoi féminin de la Concacaf (la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes), qualificatif pour la Coupe du monde, les «Stars and Stripes» n'ont concédé aucun but à leurs voisines. Après avoir laminé le Mexique (6-0), le Panama (5-0), Trinité-et-Tobago (7-0) et la Jamaïque (6-0), elles ont expédié leurs rivales canadiennes en finale (2-0). «On n'a jamais eu selon moi un groupe de 23 joueuses d'une telle qualité, cela donne vraiment confiance pour le tournoi», a déclaré Carli Lloyd, quatrième meilleure buteuse de l'histoire de la sélection américaine (110 buts).

Une star en attaque

Depuis qu'elles ont arraché la Coupe du monde 1999 à domicile, les joueuses américaines jouissent d'une notoriété sans précédent chez elles. Et le soccer a connu une explosion de son nombre de pratiquantes outre-Atlantique. Passée par l'Olympique lyonnais, l'attaquante star de l'équipe, Alex Morgan, a d'ailleurs été classée parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le magazine Time. L'attaquante d'Orlando a également été choisie, avec la Canadienne Christine Sinclair et l'Australienne Steph Catley, pour figurer en couverture du célèbre jeu vidéo FIFA 2016 aux côtés de Lionel Messi. Une première pour des joueuses.

Considérée comme l'une des meilleures attaquantes au monde, la footballeuse de 29 ans a inscrit son centième but avec l'équipe nationale cette année. Lors du tournoi de la Concacaf, elle est entrée encore un peu plus dans l'histoire en marquant sept buts en cinq matchs. Entourée d'autres joueuses performantes comme Julie Ertz, la numéro 13 pourrait bien survoler la compétition et jouer de son pied gauche ultra précis. Ne laissant que peu de chances à ses adversaires.

De l'autre côté de la pelouse, peu de joueuses thaïlandaises semblent en effet capables de se mesurer à un niveau tel que celui des Stars and Stripes, à part peut-être Kanjana Sung Ngoen (32 ans), meilleure buteuse de son équipe lors des phases qualificatives. Battues par la France (3-0) lors d'un match amical le 25 mai, les Thaïlandaises sont au pied de l'Everest. Mais après tout, personne n'imaginait que, lundi, les Argentines (37mondiales) arracheraient le nul (0-0) aux Japonaises, championnes du monde en 2011 et finalistes en 2015.