Le moins que l’on puisse dire c’est que le Brésil et l’Australie n’ont pas commencé la Coupe du monde sur la même lancée. Alors que les Brésiliennes fêtaient leur victoire contre la Jamaïque (3-0) dimanche soir, les Australiennes quittaient la pelouse avec un goût amer dans la gorge après la victoire italienne (2-1). Habituées du tournoi et à jouer l’une contre l’autre, les deux équipes n’en demeurent pas moins toutes deux déterminées.
Vieille rivalité
Depuis 1988, les deux équipes se sont rencontrées 18 fois. Les Matildas (Australie) ont remporté 9 matchs, 8 pour la Seleçao (Brésil). Ce jeudi, au stade de la Mosson de Montpellier, les footballeuses des deux équipes devront redoubler d'efforts pour espérer surprendre des rivales historiques. «Nous connaissons bien leur jeu. Il ne nous reste plus qu'à trouver le meilleur moyen de bloquer les actions sur lesquelles elles sont les plus dangereuses, a assuré Formiga, milieu de terrain du Brésil dans une interview publiée sur le site de la Fifa. En revanche, il va falloir garder la tête froide. Elles nous ont éliminées en 2015 et cette expérience nous a servi de leçon. A nous d'utiliser ce que nous avons appris pour rectifier la situation.»
En 2007, en quart de finale de la Coupe du monde féminine à Tianjin, le Brésil s’était imposé face aux Matildas (3-2) et avait réitéré l’exploit quatre ans plus tard, en Allemagne, en phase de groupe (1-0). Pendant la dernière Coupe du monde en 2015, l’Australie avait inversé la tendance en marquant un but en huitièmes de finale face aux Sud-Américaines. A domicile en 2016, la Seleçao avait toutefois réussi à s’imposer lors du tournoi olympique de football féminin.
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Depuis, les Australiennes, sixièmes au classement de la Fifa et favorites pour cette rencontre, sont restées sur quatre victoires consécutives face à leurs rivales brésiliennes. Mais rien n'est perdu pour la Seleçao qui vient de mettre fin à une série de défaites avec sa victoire contre la Jamaïque. «Nous devons être tactiquement disciplinés pour jouer contre une équipe comme celle-ci», a déclaré l'entraîneur Ante Milicic, en poste depuis février seulement, lors d'une conférence de presse.
Choc des générations
Conscient de la capacité du Brésil à mettre en avant ses meilleures joueuses, l'entraîneur des Matildas se méfie. Il faut dire que les Brésiliennes ont de nouveau prouvé dimanche que les talents ne manquaient pas dans leur équipe, en l'absence de l'attaquante star Marta, blessée à la cuisse, dont la présence jeudi reste incertaine. Sur la pelouse de Grenoble dimanche, la Formiga (41 ans), attaquante au PSG, est devenue la première joueuse à disputer sa septième Coupe du monde. De son côté, Cristiane (34 ans), l'une des meilleures buteuses de sa génération, a remplacé brillamment Marta alias la «reine Pelé» en réalisant un triplé.
Chez les Australiennes, tous les espoirs sont fixés sur le phénomène Samantha Kerr (25 ans). Auteure de l’unique but face à l’Italie, la capitaine des Matildas évolue au sein des Red Stars de Chicago. Face au Brésil, les joueuses comptent beaucoup sur elle, pour se redresser après leur contre-performance. Mais les étoiles montantes australiennes, comme l’attaquante Mary Fowler (16 ans), pourraient en profiter pour se mettre en vue.
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