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Libération

Carnet d’échecs

publié le 12 juillet 2019 à 17h06

Vous avez dû être nombreux à vous casser la tête sur le diagramme de la semaine dernière. Cette position aurait, en effet, pu paraître un 1er avril. Comment imaginer qu'un champion du monde triche ? C'est pourtant ce qu'a fait le grand Kasparov : dans cette position, «l'Ogre de Bakou» a posé le cavalier en ç5 et l'a lâché. Le trait est donc aux Blancs mais voyant une forte menace, Kasparov, qui joue avec les Noirs, reprend le trait et son cavalier pour le poser en… f8, parant la menace blanche. Aucun arbitre n'ayant assisté à la scène, Judith Polgar ne dit rien. A l'analyse, Kasparov nie avoir lâché le cavalier. Mais un cameraman a filmé la scène. On pardonnera cet écart à Kasparov qui n'a habituellement pas besoin de tricher pour gagner des parties… Les Français ont aussi leurs tricheurs. Lors des Olympiades de 2010 en Russie, Sébastien Feller a été accusé d'avoir triché avec l'aide de son entraîneur, Arnaud Hauchard. La justice les a condamnés à quatre mois de prison avec sursis. Je présenterai, la semaine prochaine, le montage de l'escroquerie.

Maxime Vachier-Lagrave ici face à l’étoile montante des échecs, le Chinois Wei Yi, trouve, avec les Blancs, le bon coup.

Solution de la semaine dernière. Position surréaliste: après avoir joué Cd7 c4. Kasparov joue Cf8 traversant l’échiquier tel une fée.