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Libération
Portrait

Ambrogio Beccaria, sur «Geomag» Pour faire rêver l’Italie

publié le 27 septembre 2019 à 21h36

Né à Milan, Ambrogio fait partie des 23 étrangers à prendre le départ, l'un des très rares pouvant remporter cette Mini-Transat sur un bateau de série, quarante ans après l'Américain Norton Smith, alors sur un engin aussi dingue qu'avant-gardiste. Depuis, les Français ont trusté les victoires. A 28 ans, cet ingénieur naval, qui a beaucoup régaté et mené de superbes voiliers pour des propriétaires transalpins, a posé ses valises à Lorient (Morbihan) depuis un an avec sa copine, également ingénieure, décroché un bon sponsor et remporté neuf courses sur douze à la barre de son Pogo 3 flambant neuf. Il y a deux ans, il avait acquis un vieux bateau fatigué pour une première expérience. «Lors de la dernière régate de préparation, j'ai pris une sacrée raclée, ce qui m'a remis les pieds sur terre et aussi ôté un peu de pression, raconte-t-il dans un français parfait. J'ai découvert la Bretagne et aussi l'esprit "Mini". C'est quelque chose d'unique dans la voile. Il y a de la solidarité et de la bienveillance. Tu fais partie d'une famille, et quand tu arrives d'Italie et reçois un tel accueil, ça te marque à vie.» Ambrogio n'est pas seul au départ ; ils sont sept compatriotes à vouloir assouvir ce rêve de traversée. «Nous représentons un peu toute la société. Ce n'est pas que de la compétition mais aussi une aventure.» Lui rêve de construire ensuite un Class40, bateau de 12 mètres, pour un tour du monde en course. D.R.