Il flottait ces derniers jours dans la banlieue de Toulouse un halo olympique, et l’escalade le flairait pour la première fois. A Tournefeuille, et non à Los Angeles, Moscou ou Chongqing - les autres villes candidates -, se sont joués des Jeux avant les Jeux : le tournoi de qualification olympique d’escalade, discipline qui fera son entrée au programme des prochains JO cet été, à Tokyo. Cruelle que cette compétition façon droit de passage, qui refoule, parfois gomme des années d’entraînement en interdisant de vivre l’apothéose de son art. «On ressent une tension terrible, nous disait durant la compétition Pierre-Henri Paillasson, l’historique directeur technique national. Même en championnat du monde, il n’y a pas cette atmosphère», ces lots de mines déconfites et de poings rageurs qui cinglent parfois les parois gris souris des murs d’escalade.
A l'arrivée, l'affaire a plutôt bien tourné pour les Français, Julia Chanourdie et Bassa Mawem ont arraché deux des trois places qualificatives que la délégation tricolore pouvait encore obtenir - Mickael Mawem, frère de Bassa, ayant enlevé la sienne lors des championnats du monde au Japon, en août.
L’escalade olympique est une bizarrerie : elle rassemble trois disciplines bien spécifiques, la vitesse, le bloc et la difficulté, en un combiné forcément brinquebalant. Le format a beaucoup fait parler dans le