Chaque semaine avec RetroNews, le site de presse de la BNF, retour sur une histoire de sport telle que l'a racontée la presse de l'époque. Ce samedi, la tentative, en 1936, d'organiser à Barcelone des contre-Jeux avant ceux de Berlin, point d'orgue de la propagande nazie.
Problème de conscience pour les sportifs démocrates en 1936. Privilégier leurs opinions politiques au détriment de leur carrière en boycottant les Jeux d'Hitler ? Concourir à Berlin pour étoffer leur palmarès malgré leur aversion pour le régime nazi ? Le dilemme s'efface avec l'Olympiade populaire de Barcelone dont l'Humanité du 12 mai confirme la tenue du 22 au 26 juillet. Elle se déroulera «sous la protection officielle» du gouvernement de Catalogne. Le comité d'organisation a envoyé un communiqué à «tous les sportifs libres du monde» : «Les Jeux olympiques de Berlin ont le but de propager l'esprit du national-socialisme, de l'esclavage, de la guerre et de la haine des races. L'olympiade populaire de Barcelone, au contraire, veut défendre le véritable esprit olympique qui reconnaît l'égalité des races et des peuples. Des milliers de sportifs de par le monde, qui n'envisageaient qu'avec répugnance leur participation aux Jeux olympiques de Berlin accueilleront avec joie cette nouvelle», écrit le journal communiste.
En 1928, trois villes s'étaient portées candidates à l'organisation des Jeux de 1936 : Barcelone, Berlin