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En Coupe de France, les gros passent le cap des 32es (presque) sans encombre

Les principaux clubs de Ligue 1 qui entraient dans la compétition ce week-end se sont pour la plupart imposés face aux clubs de divisions inférieures.
L'Olympique de Marseille a dû aller jusqu'aux tirs au but pour battre Trélissac (Nationale 2). (NICOLAS TUCAT/Photo Nicolas Tucat. AFP)
publié le 5 janvier 2020 à 19h52

En 32es de finale de la Coupe de France, traditionnellement placés en ouverture de l'année civile, ça fait belle lurette que les clubs de Ligue 1 jouent serrés : on peut y voir une forme de rationalisation dans l'approche des matchs, la peur de passer pour le clown de service en cas de défaite contre une formation amatrice ou encore, comme l'entraîneur Régis Brouard, finaliste de l'épreuve en 2012 avec l'US Quevilly (National, 3e échelon et premier échelon amateur), les effets d'une trêve hivernale permettant aux «gros» de préparer sereinement leur affaire, loin des cadences infernales des mois de février ou mars.

Marseille aux tirs au but

Le week-end a donc été, sinon tranquille, du moins conforme à la logique sportive voulant que des joueurs plus forts, mieux payés, mieux préparés physiquement et jouissant de conditions de travail sans commune mesure avec celles dont disposent les copains des rangs inférieurs fasse parler la hiérarchie. Ric-rac quand même pour l'Olympique de Marseille, qualifié aux tirs au but (1-1, 4-2) devant Trélissac (N2, 4e échelon national, 2e échelon amateur) où évoluait un certain Maxime Aguad, défenseur, qui avait décroché le scalp des Phocéens au même stade voilà un an quand il évoluait à Andrézieux. Hiroki Sakai, expulsé, aura quand même laissé les copains à 10 pendant trois bons quarts d'heure, Yohann Pelé, vénérable (37 ans) gardien remplaçant de l'OM titularisé dimanche, a coûté un but puis fait le job en détournant deux tirs au but adverses et l'actuel dauphin du Paris-SG en Ligue 1 en aura été quitte pour une bonne suée, un Dimitri Payet légèrement agacé confiant son «soulagement» à l'issue de la rencontre.

Montpellier (1-0 contre Reims-Saint-Anne, un club de Régional 1), Saint-Etienne (3-0 à Bastia-Borgo, National), Lille (3-2 à Raon-l'Etape, National 3), Nice (2-0 contre Fréjus-Saint-Raphaël, National 2), Dijon (2-1 à Valenciennes, Ligue 2) ou encore le SCO Angers (3-1 à Dieppe, National 3) se sont ainsi imposés sans même avoir recours aux prolongations, en faisant parler un mélange de rigueur et d'intensité physique suffisant pour se placer hors de portée de leurs adversaires du jour. Seule Ligue 1 tombée dimanche : le Stade brestois, à Lorient (1-2 après prolongations). Le 15e de Ligue 1 face à des Lorientais occupant la 2place de L2 : une demi-surprise, et encore.

Trois équipes de Ligue 1 éliminées

Vendredi, Bordeaux s'était débarrassé (2-0) sans problème du Mans (L2). Samedi, trois équipes de Ligue 1 ont quitté la compétition. Deux par la force des choses, puisqu'elles affrontaient des formations de l'élite : Reims sorti (1-2) à Monaco et Amiens qui s'est incliné (0-0, 4-5 aux tirs au but) à Rennes à l'issue d'une rencontre que les Picards auraient tout aussi bien pu emporter. Strasbourg (4-1 devant le Portel, 5e échelon), Nantes (2-0 à Bayonne, 5échelon) et l'Olympique lyonnais (7-0 contre Bourg-en-Bresse, 3e échelon) n'ont pas fait de détail, Nîmes s'en est sorti difficilement (2-2, 4-2 aux tirs au but) face à Tours (5échelon) ce qui n'est pas surprenant tant les Gardois galèrent en Ligue 1. C'est la 20e et dernière équipe de l'élite, le Toulouse FC, qui fut la seule formation de L1 à rester sur le carreau contre une formation d'un étage inférieur, battue dans les arrêts de jeu (1-0) face à Saint-Pryvé-Saint-Hilaire, pensionnaire de National 2, 2échelon amateur et 4e échelon national. Pour n'avoir pas pris le moindre point en championnat depuis le 19 octobre, les Haut-Garonnais avaient un profil de victime. Leur entraîneur, Antoine Kombouaré, a été viré dans la foulée.

La Paris-SG affrontait Linas-Montlhéry (Régional 1) dimanche en soirée. Lundi, le dernier club de Ligue 1 en lice, le FC Metz, se déplace en Normandie sur la pelouse du FC Rouen (Nationale 2).