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Libération

Carnet d’échecs

publié le 24 janvier 2020 à 17h31

Lors de la 12e et dernière ronde du championnat du monde féminin, entre la Chinoise Ju Wenjun, tenante du titre, et la Russe Aleksandra Goryachkina, le suspense était à son comble. Alors que Ju Wenjun avait perdu la 8e ronde pour être menée 3,5 à 4,5, elle avait l'obligation de marquer au moins un point lors des quatre dernières rondes pour s'ouvrir les portes d'un match de départage : 4 parties rapides, 4 blitz et 1 armageddon si nécessaire. A la surprise générale, en grande championne, elle ne marqua pas un mais deux points ! Les rôles furent donc inversés. Et la Russe se devait de remporter l'ultime partie du match. Un challenge qu'elle réussit grâce à une arme secrète : une ouverture passée de mode et quasiment jamais jouée au niveau grand maître, le début du pion dame (d4, d5 ; Cç3 !). L'idée étant de jouer un début jugé inférieur mais dont l'adversaire maîtrise mal les finesses. Cela remettait donc les joueuses à égalité : six points chacune. Parité qui cachait mal l'âpreté du combat. Le départage, gagné par Ju Wenjun, fut à l'image du match : la Chinoise eut moins d'opportunités mais elle sut mieux les exploiter.

Hou/Vachier-Lagrave, 2018. Les Noirs jouent et gagnent.

Solution de la semaine dernière : si les Blancs prennent la tour, les Noirs disposent du fameux mat à l’étouffée ou celui en f2.