En première semaine de l'open d'Australie, il a demandé à jouer dans la Melbourne Arena. Le troisième plus grand court du stade, dont les places ne sont pas numérotées et l'accès est ouvert à tous les détenteurs d'une simple entrée pour Melbourne Park. Nick Kyrgios aime l'ambiance plus populaire de cette arène. Porté par les «Aussie, aussie, aussie, oi oi oi» de ses compatriotes, il prend depuis le début du tournoi un bain de chaleur humaine auprès de ce public enfin acquis à sa cause depuis qu'il a exprimé son soutien aux victimes des incendies qui ravagent le pays et plus précisément la région de Canberra, où il est né. Profondément touché, il est à l'origine d'une campagne de dons consistant à verser 200 dollars à chaque ace réussi (1). Lui le bad boy élu athlète le plus détesté en 2019, joueur le plus clivant de sa génération, est sur la voie de la rédemption.
A 24 ans, Nick Kyrgios montre enfin son vrai visage. Celui que certains de ses pairs perçoivent dans les vestiaires. Celui d’un talent précoce mal dégrossi. Un faux rebelle qui s’est façonné une façade comme un rempart pour contrer les stigmates laissés par une enfance compliquée. Obèse, il a souffert du regard des autres. Il a essuyé les mots. Et mal digéré d’être contraint à 14 ans de lâcher le basket pour se consacrer uniquement au tennis. Son attitude souvent dilettante traduit cette souffrance passée. Comme un doigt d’honneur à la Terre entière.
«Je n’ai pas à m’excuser»
Le tennis n'avait plus connu pareil personnage depuis John