Dans la moiteur de la première vraie soirée d’été de la quinzaine, il soufflait comme un vent de fraîcheur dans la nuit australienne mercredi à Melbourne Park. Dominic Thiem venait de sortir Rafael Nadal au terme d’un des plus beaux matchs du tournoi. L’Autrichien, deux fois finaliste à Roland-Garros, n’avait jamais battu l’Espagnol en Grand Chelem, souvent trop tendre dans les moments clés du bras de fer. Mais cette fois, il n’a pas plié. Impressionnant physiquement, il a livré un match sans faille face au numéro 1 mondial. Un cap franchi donc pour Thiem, et une première demi-finale à l’Open d’Australie.
Une première également pour son futur adversaire en demi-finale, Alexander Zverev. Vainqueur de Stan Wawrinka mercredi en quarts, le jeune Allemand, 22 ans, disputera vendredi la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière. Un pas en avant inestimable. Promis depuis longtemps à un grand avenir, Zverev trébuchait systématiquement en cours de route. Mais l'Allemand, qui a vécu une année 2019 compliquée sur le plan personnel et professionnel, a mûri. Sur et en dehors du court. Et son jeu s'en ressent. Son parcours à Melbourne est éloquent. Un seul set égaré, face à Wawrinka, sur le chemin des demi-finales. «Avant, j'étais trop impatient, confie Zverev. J'attachais trop d'importance aux tournois du Grand Chelem. J'en voulais trop et quelque part, j'étais presque trop professionnel. Je ne sortais jamais dîner. J'étais concentré, trop concentré. Ici, j'ai essa